"Stéphane Roche mettra à contribution son expérience riche et diverse pour oeuvrer au développement pérenne de Vivarte", précise le groupe d'habillement et de chaussures dans un communiqué.

Patrick Puy conserve la présidence de Vivarte.

En grande difficulté financière et plombé par une lourde dette héritée de LBO (rachats avec effet de levier) successifs, le groupe autrefois propriétaire d'une quinzaine d'enseignes a enchaîné les restructurations et les cessions d'actifs (André, Kookaï, Chevignon, Pataugas, Besson) au cours des deux dernières années, pour être finalement quasiment démantelé.

Il a mis en vente ses chausseurs Minelli, San Marina et Cosmoparis à la fin 2018 et espère boucler ces cessions d'ici la fin du premier semestre 2019.

En décembre 2018, Patrick Puy avait déclaré qu'aucune option n'était exclue concernant l'avenir Vivarte, la décision appartenant à ses fonds actionnaires (principalement Oaktree, Alcentra, Hayfin et Anchorage NDLR).

"Une cession de l'ensemble, une cession partielle, une mise en Bourse, tout est envisageable (...) mais rien n'est réellement envisagé aujourd'hui", avait-t-il dit.

Stéphane Roche, passé chez Procter & Gamble et Pernod Ricard, a poursuivi sa carrière chez Décathlon et la Redoute. Il était jusqu'ici directeur "retail et développement" de Fashion 3, groupe de plusieurs marques d’habillement, notamment Pimkie ou Jules, appartenant à la famille Mulliez, propriétaire d'Auchan.

Les ventes de Vivarte ont reculé de 4,1% en données comparables en 2017-2018, à 1,4 milliard d'euros, pour un Ebitda (excédent brut d'exploitation) en progression de 8% à 50,7 millions.

Les cessions successives ont permis au groupe de ramener sa dette à 302 millions d'euros en septembre 2018, contre 574 millions à la fin de l'exercice 2016-2017 clos à la fin août.

(Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Pernod Ricard, Procter & Gamble Company