(Actualisation: précisions sur l'évolution du cadre de travail de l'Alliance, commentaire d'un analyste, cours de Bourse)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'alliance constituée de Renault, Nissan et Mitsubishi a présenté jeudi une série de mesures destinées à renforcer son modèle économique, dont une refonte de son organisation opérationnelle devant consacrer chacun des trois constructeurs automobiles référent d'une zone géographique spécifique.

Réunis jeudi à Yokohama, au Japon, les membres du conseil opérationnel de l'Alliance (COA) ont décidé que Renault serait désormais le constructeur référent de l'Alliance pour l'Europe. Nissan le sera pour la Chine et Mitsubishi pour l'Asie du Sud-Est.

Toujours sur le plan opérationnel, afin d'exploiter pleinement les points forts de chacun des membres de l'Alliance, le COA a convenu que, dorénavant, un constructeur prendrait la tête de l'Alliance pour le développement de chaque technologie, qui sera ensuite partagée à l'ensemble des partenaires.

En Europe, les crédits CAFE - qui récompensent les constructeurs dont les véhicules respectent la réglementation en matière d'émissions polluantes - des trois entreprises seront mis en commun dès cette année.

L'Alliance a également annoncé que Renault développerait et fabriquerait, dans son usine de Sandouville, le véhicule utilitaire léger de Mitsubishi basé sur la plateforme de Renault Trafic qui sera commercialisé en Océanie.

Le COA a également annoncé que les trois membres de l'Alliance présenteraient leur plan stratégique simultanément, vers le mois de mai.

Sur le terrain de la gouvernance, le COA s'engage à associer "activement" les administrateurs des trois constructeurs aux discussions qui pourraient être organisées pour la conduite des projets futurs. "Ces initiatives permettront de maximiser la collaboration au sein de l'Alliance, tout en préservant l'autonomie de chaque entreprise", a déclaré l'Alliance.

Renault, Nissan et Mitsubishi ont par ailleurs réaffirmé que l'Alliance était "essentielle à la croissance stratégique et à l'amélioration de la compétitivité de chacune d'elles".

"Le cours de Bourse de Renault n'ayant pas réagi à ces annonces, il s'agit d'un non événement", a commenté un analyste. "Le marché attendra de voir si ces décisions sont appliquées et si les trois groupes travaillent réellement ensemble, avant de s'emballer", a-t-il ajouté.

En début d'après-midi, le titre Renault perd 1,3% à 35,67 euros. Il a débuté la séance de jeudi à 35,80 euros.

-Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 31; ddelmond@agefi.fr ed: VLV

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