Chose cachée, chose oubliée : selon une étude réalisée par RBC, la majorité des Canadiens croient que leurs infrastructures d'eau locales sont en assez bon état pour l'instant Cette « illusion nationale » contredit les rapports qui soulignent d'importantes lacunes dans les infrastructures

TORONTO, le 22 mars 2012 - Les Canadiens estiment que le maintien de notre approvisionnement en eau potable doit être l'une des priorités du financement public (derrière les hôpitaux et à égalité avec les écoles). Pourtant, plus de 80 % d'entre eux jugent que les installations d'eau potable et de traitement des eaux usées de leur collectivité n'exigent aucun investissement majeur et immédiat ; selon eux, elles sont en bon état et ne nécessiteraient que de petits investissements pour l'entretien. Cependant, plus du tiers des Canadiens (37 %) qui consomment l'eau de leur municipalité connaissent mal l'état des infrastructures d'eau et d'égouts qui assurent le service pour leur propre maison.

« Les Canadiens ont confiance en la salubrité de leur eau potable et tiennent pour acquis que l'infrastructure qui fournit cette eau est efficace, affirme Bob Sandford, président de l'initiative canadienne dans le cadre de la décennie "L'eau, source de vie" proclamée par l'ONU. Il s'agit d'une "illusion nationale", car les conduites de distribution de l'eau et d'égout dans bon nombre de municipalités datent parfois de 80 ans et ont atteint la fin de leur vie utile. En fait, des rapports ont démontré qu'un investissement de 88 milliards de dollars est requis pour la réfection des infrastructures existantes et la construction de nouvelles infrastructures liées à l'eau d'un bout à l'autre du Canada. »

Selon la cinquième étude annuelle sur les attitudes des Canadiens réalisée par RBC, plus des trois quarts des répondants (78 %) comptent principalement sur leur service municipal pour leur approvisionnement en eau. La majorité d'entre eux croient que leur municipalité réussit bien à entretenir les systèmes actuels d'aqueducs et d'égouts afin d'éviter les bris à court terme (68 %), mais ils sont moins impressionnés par le travail des municipalités pour l'amélioration à long terme de ces systèmes (61 %). Pourtant, seulement le quart des répondants (22 %) seraient prêts à contribuer, sous forme d'une taxe d'eau ou d'impôts, à un fonds d'infrastructure visant à améliorer les installations liées à l'eau potable et aux eaux usées dans leur collectivité.

« Les investissements pour l'entretien des infrastructures liées à l'eau sont chroniquement insuffisants et souvent reportés. Cette situation cause une multitude de problèmes que les Canadiens n'associent pas immédiatement à la qualité de l'eau et à l'approvisionnement en eau », indique M. Sandford.

Plus de la moitié des Canadiens (54 %) ont subi des inconvénients liés à l'eau au cours des deux dernières années. Un refoulement d'égout, des avis d'ébullition de l'eau, des interdictions ou des restrictions relatives à l'utilisation d'eau, ou encore des plages fermées en raison de la mauvaise qualité de l'eau sont autant d'indices de l'écart entre la confiance des Canadiens à l'égard de la qualité de l'eau et les infrastructures liées à l'eau, d'une part, et les problèmes qu'ils subissent réellement, d'autre part.

« Tous ces inconvénients témoignent du mauvais état des infrastructures dans de nombreuses municipalités canadiennes. Ce qui peut sembler un petit problème chez soi fait partie d'un problème plus important à l'échelle nationale, ajoute M. Sandford. Les Canadiens croient qu'ils disposeront toujours d'eau potable, mais ils ignorent l'incidence potentielle du manque de constance dans l'entretien des infrastructures sur l'approvisionnement en eau, ainsi que sur la qualité et le coût de l'eau. »

La confiance des Canadiens à l'égard de la salubrité et de la qualité de l'eau potable au pays a augmenté de façon considérable au cours des quatre dernières années, passant de 81 % en 2009 à 88 % en 2012. Cette confiance explique que près de la moitié des Canadiens (49 %) croient que l'eau douce est la plus importante ressource naturelle du pays (les Albertains, qui ont classé le pétrole en première place, suivi de l'eau douce, font exception). Quatre-vingt-un pour cent de la population croient que leur région possède suffisamment d'eau douce pour répondre à leurs besoins à long terme.

De plus, bien que les répondants affirment faire des efforts pour économiser l'eau, ils la tiennent également pour acquise. Près de la moitié d'entre eux laissent couler le robinet de la cuisine pendant qu'ils lavent et rincent la vaisselle (44 %), 12 % des répondants arrosent leur entrée de cour et 14 % avouent jeter à la toilette des déchets dont ils devraient se débarrasser d'une autre manière.

Chris Coulter, président de GlobeScan, ajoute : « Nous sondons la population sur les questions liées à l'eau depuis 25 ans. Ce sondage témoigne de l'histoire d'amour entre les Canadiens et leur précieuse eau. Mais entre l'histoire et la réalité, il existe un écart important. Le sondage a révélé un manque troublant de sensibilisation concernant non seulement la conservation de l'eau, mais aussi le besoin urgent d'investissement dans les infrastructures. La mobilisation pour arriver à une volonté politique de traiter ces enjeux constitue un défi de taille. »

Étude sur les attitudes des Canadiens à l'égard de l'eau 2012 : autres faits saillants Voici quelques faits saillants supplémentaires tirés de l'Étude sur les attitudes des Canadiens à l'égard de l'eau 2012, qui permet de faire le suivi des points de vue et des attitudes des Canadiens à l'égard de la qualité et de la conservation de l'eau depuis 2008.

COMPORTEMENTS LIÉS À LA CONSOMMATION D'EAU

  • Les deux tiers des Canadiens (66 %) ferment toujours le robinet pendant qu'ils se brossent les dents (70 % de femmes ; 61 % d'hommes).
  • Près de la moitié des répondants (48 %) évitent d'arroser leur pelouse en été (55 % de femmes ; 40 % d'hommes).
  • Bon nombre de Canadiens ont installé une pomme de douche à débit réduit (47 %) et des toilettes à faible consommation d'eau (42 %) dans leur maison.
  • Au restaurant, quatre répondants sur dix choisissent habituellement l'eau du robinet plutôt que l'eau embouteillée.
  • Parmi les sources d'eau consommée à la maison, les Canadiens optent pour l'eau du robinet (48 %), l'eau du robinet filtrée (27 %), l'eau d'une cruche de grande taille ou d'un refroidisseur d'eau (11 %) et l'eau embouteillée en format individuel (9 %).

LES CINQ HABITUDES DE CONSOMMATION D'EAU QUI DÉRANGENT LE PLUS LES CANADIENS

  1. Arroser la pelouse lorsqu'il vient de pleuvoir, qu'il pleut ou qu'il pleuvra bientôt (48 %).
  2. Jeter à la toilette des choses dont on devrait se débarrasser d'une autre manière (29 %).
  3. Arroser son entrée de cour (24 %).
  4. Laisser un robinet couler dans un endroit public (19 %).
  5. Utiliser du savon ou du shampoing lorsqu'on se baigne dans un lac (18 %).

LES CINQ PRINCIPALES CHOSES QUE LES CANADIENS ADMETTENT AVOIR FAITES EN TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE

  1. Laisser couler le robinet de la cuisine pendant qu'on lave et rince la vaisselle (44 %).
  2. Laisser couler l'eau pendant qu'on se brosse les dents (42 %).
  3. Laisser de l'eau savonneuse s'écouler dans un collecteur d'eaux pluviales (18 %).
  4. Jeter à la toilette des choses dont on devrait se débarrasser d'une autre façon (14 %).
  5. Arroser son entrée de cour (12 %).
distribué par

Ce communiqué a été diffusé par RBC - Royal Bank of Canada et publié initialement sur http://www.rbc.com/nouvelles/2012/0322-water-study.html . Il a été distribué par noodls le 2012-03-23 15:49:13 PM sans aucune modification. L’émetteur est seul responsable de l’exactitude des informations fournies.