28.2.20 Global Flows Map

Semaine du 24 au 29 Février 2020

En tout début de mois, nous écrivions que le coronavirus pouvait être le cygne noir des marchés financiers. Avec la généralisation des nouvelles infections détectées un peu partout dans le monde, surpassant maintenant le nombre de nouveaux cas observés en Chine, il ne s’agit plus d’une simple supposition mais bien d’un truisme économique. Les mesures de quarantaine ont eu pour effet de bloquer les chaînes logistiques et de mettre un coup d’arrêt aux déplacements internationaux, plombant ainsi de nombreux secteurs d’activité et faisant craindre une récession prolongée, d’autant que le PMI manufacturier chinois publié samedi fait ressortir une chute impressionnante de 50 en janvier à 35.7 en février (pire que lors de la crise de 2008).

Par voie de conséquence, le sentiment de marché s’est effondré, déclenchant l’une des corrections les plus rapides de l’histoire boursière, avec un VIX dépassant maintenant les 40 (+135%). Le S&P500 et le Dow Jones ont ainsi plongé respectivement de 11.49% et 12.36% en cinq jours et ce, en dépit du message de Jerome Powell vendredi insistant sur le fait que la Réserve Fédérale était prête à agir face à la crise. Même punition sur la plupart des bourses mondiales (MSCI World en baisse de 10.89%).

Tous les secteurs S&P ont été sévèrement impactés par l’explosion de l’aversion pour le risque. Les services de télécommunication (en baisse de -9.45% sur la semaine), les biens de consommation de base (-10.44%), et la santé (-10.62%) sont ceux qui ont le moins souffert, si l’on peut dire, tandis que l’énergie (en chute de -15.37% avec un prix du brut WTI qui lâchait encore 16.15%) et les financières (-13.54%) affichaient les pertes les plus importantes.

Les investisseurs n’ont pas hésité à fuir vers les actifs refuges, poussant ainsi les rendements des emprunts d’Etat à des plus bas (10 ans américain tombant de 1.46% à 1.13%, le Bund allemand de même échéance glissant encore plus en territoire négatif de -0.43% à -0.61%). Les obligations d’entreprises américaines de notation supérieure ont également été favorisées par cette ruée vers la qualité (+0.37%).

A l’inverse, les obligations à haut rendement et la dette émergente en devises locales ont fortement corrigé, les deux classes d’actifs perdant environ 2.8% en cinq jours.

Enfin, il est intéressant de noter que l’or, qui constitue généralement un actif de protection en période de turbulence sur les marchés, a subi une correction de 4.74%, les acteurs de marché ayant été forcés de vendre ce qui pouvait l’être pour faire face aux appels de marge.

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