Paris (awp/afp) - Sanofi espère tirer un produit brut allant jusqu'à 11,7 milliards de dollars de la cession, annoncée lundi, de la quasi-totalité de ses parts dans son partenaire américain Regeneron, a indiqué mercredi le groupe pharmaceutique français.

Regeneron doit lui-même racheter pour 5 milliards de dollars de ses propres actions actuellement détenues par Sanofi.

Ce dernier va vendre le reste sur le marché, à un prix fixé à 515 dollars par action, a-t-il précisé mercredi dans un communiqué.

L'offre publique "sera lancée simultanément aux États-Unis et à l'international", et portera sur 11,8 millions d'actions ordinaires de Regeneron. Les banques coordinatrices disposeront en outre d'une option de 30 jours pour acheter jusqu'à 1,2 millions d'actions supplémentaires.

"Si cette option est pleinement exercée, l'offre publique et le rachat d'actions (par Regeneron) entraîneront ensemble un produit brut pour Sanofi de 11,7 milliards de dollars et se solderont par la vente de la totalité des actions de Regeneron que possède Sanofi, exclusion faite de 400'000 actions de Regeneron que Sanofi va conserver", détaille le groupe français dans son communiqué.

Regeneron est le partenaire américain de Sanofi, avec lequel il a élaboré de multiples traitements ces dernières années, comme par exemple le Dupixent, utilisé entre autres dans le traitement de l'asthme, ou l'anticholestérol Praluent. Cette collaboration doit se poursuivre, avait assuré lundi Sanofi.

Mais leur alliance passait aussi par une présence du français au capital de l'américain. Présent très minoritairement depuis 2004 au capital de l'américain, Sanofi y avait pris son poids actuel (environ 20%) quelques années plus tard.

Dans l'intervalle, le cours de Regeneron s'est envolé en Bourse, ce qui va permettre au groupe français, qui cherche à récupérer des liquidités, de dégager une belle plus-value.

Le géant pharmaceutique français prévoit "d'utiliser le produit net de l'offre et du rachat pour poursuivre sa stratégie visant à stimuler l'innovation et la croissance", a-t-il commenté mercredi.

afp/jh