Zurich (awp) - La perte d'un contrat de Finkl & Sons, filiale de Schmolz+Bickenbach (S+B), avec les forces aériennes américaines (US-Air Force) n'aura pas de répercussions sur les perspectives de l'exercice en cours, estime le sidérurgiste germano-lucernois. Finkl & Sons a perdu une commande d'acier après contestation de politiciens.

D'une valeur de 420 millions de dollars (401 millions de francs suisses) sur cinq ans, le contrat portait sur de l'acier destiné à la production d'obus à même de transpercer des bunkers, a précisé vendredi à AWP une porte-parole de S+B, confirmant une information dévoilée la veille par Bloomberg. La commande devait générer des revenus à compter de l'an prochain.

Le groupe établi à Lucerne étudie un éventuel recours contre la décision de l'armée de l'air américaine. Cette dernière a motivé sa décision d'annuler le contrat avec S+B en raison des liens de ce dernier avec l'investisseur russe Viktor Vekselberg. Ceux-ci étaient connus au moment de l'appel d'offre et rien n'a changé depuis, a noté la porte-parole.

Selon Bloomberg, citant une source interne aux forces aériennes américaines, plusieurs politiciens ont argumenté que Finkl & Sons n'aurait pas dû pouvoir participer à la soumission, car Schmolz+Bickenbach est en mains étrangères. Les plaignants n'avaient cependant pas fait référence à M. Vekselberg. Un avis que l l'US Air Force a partagé l'amenant ainsi à casser le contrat avec Finkl.

En mai dernier, M. Vekselberg avait modifié la structure de sa participation dans Schmolz+Bickenbach. Selon les dernières publication ad hoc, les sociétés de participations Liwet et Renova, toutes deux contrôlées par le milliardaire russe, détiennent ensemble 26,9% de l'entreprise lucernoise.

Les investisseurs n'ont pas franchement goûté l'information. A la clôture de la Bourse suisse, le titre S+B plongeait de 4,55% à 0,735 franc, alors que dans le même temps l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) grignottait 0,22% à quelque 10'552 points.

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