Le spécialiste des équipements électriques basse et moyenne tension, qui se renforce sur les logiciels et les services de gestion de l'électricité pour faire face aux tendances d'électrification, d'efficacité énergétique et de numérisation, a réalisé sur les six premiers mois de l'année un Ebita ajusté de 1,96 milliard d'euros, en hausse de 10,8%.

Son chiffre d'affaires a progressé de 7,2% à 13,20 milliards (+5,4% en données organiques).

Si l'activité d'automatismes industriels a vu sa croissance organique se tasser à 0,5%, celle de la gestion de l'énergie, qui représente les trois-quarts des ventes de Schneider, a atteint 7%, tirée par l'Amérique du Nord (+11,7%), l'Asie-Pacifique (+7,3%) et l'Europe de l'Ouest (+3%). La demande d'alimentation électrique intelligente et sécurisée des data centers se fait sentir partout.

"Au deuxième trimestre, les centres de données restent un segment de forte croissance pour les technologies de Gestion de l’énergie, la demande concernant à la fois de grandes et de petites installations", a déclaré le groupe dans un communiqué.

Sa performance du premier semestre l'a conduit à relever sa prévision de croissance organique de l'Ebita ajusté en 2019 dans une fourchette de +6%/+8% contre +4%/+7% attendu jusqu'ici, et à viser le haut de sa fourchette de +3%/+5% de croissance organique du chiffre d'affaires et de +20/+50 points de base d'amélioration de la marge d'Ebita.

"Cela illustre notre capacité à aller chercher la croissance là ou elle est", a déclaré à Reuters le directeur financier de Schneider, Emmanuel Babeau. "Même si le cycle économique avance, même s'il y a des incertitudes liées à la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, liées au Brexit, il y a des tas de pans de l'économie qui sont encore en progression, des tas de zones ou les choses se passent très bien."

Le bénéfice net, part du groupe, a cependant baissé de 3% à 993 millions d'euros au premier semestre, plombé par environ 200 millions d'euros de dépréciation et de perte liées à la vente de la société de vidéo-surveillance Pelco aux Etats-Unis. Schneider a cédé à ce jour environ 0,3 milliard d'euros d'actifs non stratégiques sur un objectif de 1,5 à deux milliards d'euros de chiffre d'affaires sous revue d'ici 2021.

(Gilles Guillaume, avec Piotr Lipinski à Gdynia, édité par Jean-Michel Bélot)