Faisons un bref rappel du contexte : en 2005, eBay rachète Skype pour 2,6 milliards de dollars ; les deux fondateurs du logiciel quittent la société deux ans plus tard, mais conservent des liens commerciaux avec le nouveau propriétaire, par le biais de Joltid, leur société éditrice de solutions peer-to-peer.

Premier acte
Début septembre, eBay officialise son intention de revendre ses parts dans Skype à un groupe d'investisseurs réunissant Index Ventures, Silver Lake Partners et Andreessen Horowitz.

Le montage porte sur près de 2 milliards de dollars et concerne une société qui compte aujourd'hui 480 millions d'utilisateurs dans le monde et un chiffre d'affaires de 323 millions de dollars sur le premier semestre, en hausse de 44%.

Deuxième acte
En mars dernier, Joltid met fin à l'accord de licence qui autorisait eBay à utiliser sa technologie Global Index, encore intégrée sur Skype. Il y a une semaine, Niklas Zennström dépose une première plainte et réclame plus de 75 millions de dollars par jour de dommages et intérêts, pour violation des règles du droit d'auteur.

Deux jours plus tard, Niklas Zennström dépose une seconde plainte, mais contre Mike Volpi cette fois. Les deux jeunes hommes d'affaires accusent leur ancien comparse chez Joost, devenu cet été partenaire d'Index Ventures, d'avoir exploité des informations confidentielles pour négocier avec eBay en vue de l'acquisition de Skype.

Avec ce nouveau procès, tous les analystes s'interrogent : l'accord de cession des 65% de Skype détenus par eBay risque-t-il d'être remis en cause ?