Tokyo (awp/afp) - Le fonds activiste américain Elliott a confirmé vendredi avoir réalisé un "investissement substantiel" dans SoftBank Group, qui s'élèverait à plus de 2,5 milliards de dollars selon le Wall Street Journal, ce qui faisait bondir le titre du groupe japonais à Tokyo.

Elliott est "profondément convaincu que le marché sous-évalue considérablement" SoftBank Group et son portefeuille d'actifs, et a pris contact avec les dirigeants du groupe pour "travailler de manière constructive" à des solutions, selon une porte-parole du fonds activiste interrogée par l'AFP.

SoftBank Group "entretient toujours des discussions constructives avec des actionnaires" et "partage totalement" l'avis selon lequel son titre en Bourse est "nettement sous-évalué", selon une déclaration séparée du groupe transmise à l'AFP.

Ni Elliott ni SoftBank Group n'ont cependant ni confirmé, ni démenti les informations plus détaillées du Wall Street Journal.

D'après le WSJ, Elliott a investi plus de 2,5 milliards de dollars dans le groupe japonais, connu pour ses investissements flamboyants dans les nouvelles technologies, mais dont l'étoile a nettement pâli depuis l'an dernier après son pari raté sur le géant américain des bureaux partagés WeWork.

Cette participation reviendrait à 2,6% environ de la capitalisation boursière actuelle de SoftBank Group, qui dépassait vendredi les 10.500 milliards de yens (95,5 milliards de dollars).

L'annonce de la montée d'Elliott à son capital faisait bondir vendredi l'action SoftBank Group, qui décollait de 6,51% à 5.035 yens vers 4H00 GMT à la Bourse de Tokyo.

Car le fonds activiste américain plaide notamment pour un rachat d'actions massif de SoftBank Group, de l'ordre de 10 à 20 milliards de dollars, afin d'accroître la valeur du titre, selon le WSJ.

Elliott réclamerait également plus de transparence dans les décisions d'investissement de SoftBank Group, qui peine actuellement à monter le Vision Fund 2, le successeur de son méga-fonds d'investissement de 100 milliards de dollars dans les nouvelles technologies Vision Fund, lancé en 2017.

Les comptes du groupe ont été plombés dernièrement par de lourdes dépréciations liés à ses investissements dans WeWork et Uber. Les résultats du troisième trimestre sont attendus mercredi.

afp/fr