Paris (awp/afp) - Le groupe français de services et de technologies pour les médias numériques Technicolor, en difficultés financières, a engagé des négociations exclusives avec la société américaine InterDigital afin de lui céder son activité de Recherche et Innovation, a-t-il annoncé lundi.

Technicolor dit avoir reçu "une offre ferme" de la part d'InterDigital pour son activité, dans un communiqué, sans toutefois divulguer le montant de l'opération.

Pour améliorer sa santé financière, le groupe français avait cédé en mars dernier son activité de licences de brevets. L'acquéreur était déjà InterDigitial, spécialisé dans la recherche et le développement dans le domaine des technologies mobiles.

La nouvelle transaction "prendrait la forme d'un achat d'actifs avec un accord de coopération" en matière de recherche, a précisé Technicolor.

L'opération devrait lui permettre de réduire "significativement ses coûts", d'environ "21 millions d'euros d'Ebitda (excédent brut d'exploitation ndlr, soit 23,8 millions de francs suisses) ajusté sur la base des coûts 2017", à partir de 2020, ce qui correspond "à un retour sur investissement inférieur à 12 mois", est-il encore indiqué.

"Ce projet de cession permet de poursuivre la simplification de la structure du groupe tout en veillant à ce que les équipes de Recherche et Innovation rejoignent une organisation technologique bénéficiant d'une réputation internationale bien établie", a souligné Frédéric Rose, directeur général de Technicolor, cité dans le communiqué. Le groupe "sera désormais en mesure de concentrer ses ressources exclusivement sur ses activités opérationnelles", a-t-il ajouté.

Avec la cession de son activité de licences de brevets à la société américaine, Technicolor s'était recentré sur ses deux activités restantes, moins aléatoires: Entertainment Services, des services de production pour le cinéma et la fabrication de DVD, ainsi que Maison connectée.

A la Bourse de Paris, vers 08H30 GMT (09H30 à Paris) l'action de Technicolor était recherchée (+3,62% à 0,94 euro), dans un marché en hausse de 0,77%.

Le groupe a accusé en 2017 une perte nette de 173 millions d'euros, contre 26 millions en 2016, subissant l'effet d'une dépréciation de 113 millions d'euros due à la cession annoncée de son activité de licences de brevets.

afp/ck