À Paris, le CAC 40 a gagné 0,50% à 5.540,41 points. Le Footsie britannique a pris 0,45% et le Dax allemand a progressé de 0,40%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,48%, le FTSEurofirst 300 de 0,46% et le Stoxx 600 de 0,35%.

La Bourse de Milan a souffert en revanche, l'indice FTSE MIB reculant de 0,62%, plombée entre autres par les valeurs bancaires, tandis que les rendements des emprunts d'Etat émis par Rome remontaient fortement.

Le conseil des ministres consacré au projet de budget italien pour 2019 a été repoussé de deux heures, à 18h00 GMT, a-t-on appris de source gouvernementale sur fond de tension entre le ministre de l'Economie, Giovanni Tria, et les deux partis de la coalition gouvernementale, la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 Etoiles (M5S).

Les investisseurs continuent de craindre un dérapage du déficit budgétaire italien si la coalition met en oeuvre certaines de ses principales promesses, comme le revenu de citoyenneté ou l'annulation partielle de la réforme des retraites.

Parallèlement, les investisseurs ont continué de réagir aux décisions, aux commentaires et aux nouvelles prévisions économiques de la Fed, qui favorisent entre autres l'appréciation du dollar face aux autres grandes devises.

VALEURS

La prudence a dominé sur certains secteurs en Europe, notamment les banques, dont l'indice Stoxx a reculé de 0,02% avec la rechute des emprunts d'Etat italiens.

Intesa Sanpaolo et UniCredit ont cédé respectivement 1,17% et 1,67%.

Les producteurs de semi-conducteurs ont pâti quant à eux de la révision à la baisse de 30% de l'objectif de cours d'UBS sur le suisse AMS (-6,43%). A Paris, STMicroelectronics a perdu 1,79% et à Francfort, Infineon a abandonné 0,82%.

A la hausse, le groupe industriel allemand ThyssenKrupp a bondi de 9,92% après avoir annoncé qu'il allait placer dans une entité indépendante et cotée ses activités dans les biens d'équipement, qui comprennent les ascenseurs, les équipements automobiles et l'ingénierie industrielle. :

H&M a grimpé pour sa part de 11,13% après ses résultats trimestriels, accompagnés de commentaires jugés rassurants sur les perspectives d'évolution des prix.

Altice Europe (+4,29%) a profité de son côté des déclarations du PDG de sa branche française sur la croissance de son portefeuille d'abonnés au fixe.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, la Bourse de New York évolue en hausse, effaçant une partie des pertes subies la veille en réaction aux annonces de la Réserve fédérale, grâce entre autres à la hausse d'Apple et Amazon après des avis d'analystes favorables.

CHANGES

L'euro, dont l'accès de faiblesse a donné un coup de pouce aux actions de la zone euro, souffre des signes de tension au sein du gouvernement italien sur la question ultra-sensible du déficit budgétaire, qui font craindre un dérapage des comptes publics de la troisième économie de la zone euro.

La monnaie unique abandonne 0,6% face au dollar à 1,1699, au plus bas depuis une semaine.

L'indice mesurant les fluctuations de la devise américaine par rapport à un panier de référence est en hausse de 0,6%, effaçant ses pertes subies depuis huit jours avant les décisions de la Fed.

TAUX

Si le dollar monte, les rendements des emprunts d'Etat américains, eux, sont stables malgré la confirmation par la Fed de sa volonté de poursuivre la remontée de ses taux jusqu'en 2020 et l'abandon de la référence au caractère "accommodant" de sa politique monétaire dans son communiqué de mercredi.

Les rendements italiens, eux, ont nettement monté, de six points de base pour le dix ans à 2,904% et de près de huit points de base pour le deux ans à 0,81%.

PÉTROLE

Les cours du brut sont repartis à la hausse, de nouveau soutenus par la perspective d'une diminution de l'offre mondiale lorsque les sanctions américaines contre l'Iran s'appliqueront dans cinq semaines.

Le Brent, à 81,51 dollars le baril, se rapproche du pic de quatre ans atteint mardi à 82,55 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a repassé 72 dollars.

LES INDICATEURS DU JOUR

La croissance de l'économie américaine a atteint 4,2% en rythme annualisé au deuxième trimestre, son rythme le plus soutenu en près de quatre ans, confirme la troisième estimation du produit intérieur brut (PIB) publiée jeudi par le département du Commerce, qui place l'économie américaine en bonne voie pour atteindre l'objectif de 3% de croissance que s'est fixé l'administration Trump.

En zone euro, le sentiment économique s'est dégradé pour le neuvième mois d'affilée en septembre, une tendance observable aussi bien pour les entreprises que pour les ménages, montre l'indice publié jeudi par la Commission européenne.

(Édité par Juliette Rouillon)

par Patrick Vignal