Francfort (awp/afp) - L'industriel allemand dans la tourmente Thyssenkrupp a publié jeudi une perte nette part du groupe de 131 millions d'euros au troisième trimestre de son exercice décalé, contre un bénéfice de 120 millions sur la même période en 2016/2017, en raison de difficultés dans sa branche d'installations industrielles.

Des dépenses supplémentaires dans certains contrats en cours de cette division ont forcé le conglomérat industriel à annoncer fin juillet une légère révision à la baisse de son objectif annuel de bénéfice opérationnel, objectif cependant confirmé aujourd'hui.

Le groupe table ainsi sur un résultat opérationnel ajusté d'"environ" 1,8 milliard d'euros, dans la fourchette basse de sa précédente prévision comprise entre 1,8 et 2 milliards.

Thyssenkrupp continue toutefois à viser une "amélioration significative" de son bénéfice net sur son exercice décalé, après 271 millions en 2016/17.

Au troisième trimestre, le bénéfice opérationnel ajusté, très scruté par les investisseurs, a reculé de 46% à 332 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires est en légère progression, de 2% à 11,1 milliards d'euros.

"Les résultats actuels ne nous satisfont pas", a déclaré Guido Kerkhoff, patron par intérim du groupe depuis le départ surprise des chefs du directoire et du conseil de surveillance suite à un désaccord avec des fonds actionnaires après la fusion de ses activités sidérurgiques avec le pôle européen du géant indien Tata.

Le patron promet de redoubler d'efforts pour redresser le géant, mais reste sous pression d'actionnaires activistes qui plaident pour une mutation en profondeur du conglomérat et la cession d'autres branches susceptibles d'augmenter ses marges et faire monter le cours de l'action.

Outre l'acier, l'entreprise fabrique aussi des ascenseurs, sa plus importante source de bénéfices, des sous-marins, des composants automobiles, et des installations industrielles clé en main.

afp/rp