Tata Steel et ThyssenKrupp sont de grands producteurs intégrés d'acier laminé au carbone et d'acier magnétique, dotés de sites de production importants en Allemagne, aux Pays‑Bas et au Royaume‑Uni.

Le rapprochement envisagé entre la branche européenne de Tata Steel et ThyssenKrupp leur permettrait de combiner leurs activités européennes d'acier au carbone et d'acier magnétique.

L'exécutif européen estime qu'il existe des problèmes de concurrence notamment sur l'acier pour les applications automobiles, l'acier à revêtement métallique et l'acier magnétique à grains orientés.

La CE craint qu'au terme de l'opération, les clients ne soient confrontés à une réduction du nombre de sources d'approvisionnement, ainsi qu'à une hausse des prix, dit-elle dans un communiqué. Parmi ces clients figurent différents types d'entreprises européennes, allant des plus grandes jusqu'à de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME), ajoute-t-elle.

La Commission va procéder à une enquête approfondie. Elle dispose à présent de 90 jours ouvrables, soit jusqu'au 19 mars 2019, pour prendre une décision. Cette enquête ne préjuge pas de l'issue de la procédure.

"L'acier est un matériau essentiel pour de nombreux produits que nous utilisons au quotidien, et la compétitivité des prix de l'acier est d'une importance vitale pour l'économie européenne", estime dans un communiqué la commissaire chargée de la politique de concurrence, Margrethe Vestager.

(Jan Strupczewski; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : thyssenKrupp, Tata Steel