À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 1,03% à 4 975,5 points. Le Footsie britannique a gagné 1,47% et le Dax allemand a pris 1,61%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 1,21%, le FTSEurofirst 300 de 1,16% et le Stoxx 600 de 1,14%.

La Bourse de Milan a gagné 1,41%, après que la Commission européenne a franchi le premier pas vers une procédure de sanction contre l'Italie, dont le budget 2019 enfreint selon elle les règles de l'Union.

Le président du Conseil, Giuseppe Conte, s'est dit toutefois préoccupé par l'évolution de l'écart de rendement ("spread") entre les emprunts d'Etat italiens et allemands, ajoutant que le gouvernement y répondrait par des réformes.

"Nous savons comment fonctionnent les négociations en Europe et l'issue la plus probable dans cette affaire est que les deux parties trouvent un compromis", a déclaré Jonas David, chargé de stratégie chez UBS Global Wealth Management. "On peut voir d'autres signes négatifs, mais à ce stade, il faut lire un peu entre les lignes".

TAUX

Les déclarations des dirigeants italiens ont favorisé une baisse des rendements des emprunts d'Etat italiens et une réduction du "spread" entre les taux italien et allemand à dix ans, revenu à 310 points de base contre plus de 330 au plus haut la veille.

Le rendement à dix ans italien est tombé jusqu'à 3,476% et le deux ans à 1,127%, son plus bas niveau depuis deux semaines. Le Bund à dix ans, référence pour l'ensemble du marché européen, est dans le même temps remonté à plus de 0,37% avec le regain d'appétit pour les actions au détriment des actifs jugés les plus sûrs.

CHANGES

L'euro gagne 0,14% à 1,1386 dollar après un pic à 1,1424.

"Même si l'Italie est soumise à une procédure de déficit excessif, plusieurs semaines peuvent s'écouler avant que celle-ci ne soit mise en place et l'Italie aura plusieurs mois pour répondre aux inquiétudes de l'Union européenne", a estimé Nick Bennenbroek, chargé de stratégie devises chez Wells Fargo, ajoutant juger possible qu'aucune sanction financière ne soit imposée à Rome.

Dans le dossier du Brexit, Theresa May devait s'entretenir en fin de journée à Bruxelles avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, sur la déclaration politique qui doit accompagner l'accord de retrait et fixer le cadre des futures relations entre le Royaume-Uni et l'UE.

Le dollar recule de 0,07% face à un panier de devises de référence.

VALEURS

En Bourse, le secteur automobile a signé la plus forte hausse sectorielle en Europe avec un gain de 2,16%.

L'indice Stoxx des banques a avancé de 1,81%, la détente des rendements italiens ayant profité aux banques de la péninsule. L'indice du secteur italien a gagné 2,35%, UniCredit a pris 1,83% et Intesa Sanpaolo 2,83%.

Le secteur technologique a repris 1,76% dans le sillage de Wall Street. Infineon a gagné 4,7% et AMS 9,08%. A Paris, le titre STMicroelectronics a signé la plus forte progression du CAC avec un gain de 4,76%.

A WALL STREET

Au moment de la clôture européenne, les trois indices majeurs de la Bourse de New York étaient orientés à la hausse, tirés par le rebond des titres technologiques : le Dow Jones reprenait 0,53%, le Standard & Poor's 500 0,86% et le Nasdaq 1,44%.

Apple gagnait 0,28% après avoir abandonné 4,8% la veille mais le rebond était plus marqué pour le secteur de la "high tech" avec une progression de plus de 1,1%.

Le rebond des cours du pétrole permettait au compartiment de l'énergie de progresser de plus de 2,5%.

LES INDICATEURS DU JOUR

Parmi les nombreux indicateurs du jour, les investisseurs ont pris connaissance d'une hausse plus forte qu'attendu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, d'une baisse de la confiance du consommateur américain plus importante qu'estimé initialement en novembre et d'un rebond limité des reventes de logements.

PÉTROLE

Au lendemain d'une chute de près de 7%, les cours du pétrole n'ont que brièvement réduit leur rebond en réaction à l'annonce par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) d'une augmentation des stocks de brut la semaine dernière, au plus haut depuis début décembre 2017.

Le Brent gagne 2,85% à 64,31 dollars et le brut léger américain 4,14% à 55,64 dollars.

A SUIVRE JEUDI :

La séance s'annonce relativement calme avec la fermeture des marchés américains en raison de la fête de Thanksgiving. En Europe, les investisseurs seront attentifs au compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), attendu à 12h30 GMT.

(Avec Virginia Furness à Londres et Gertrude Chavez-Dreyfuss à New York, édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga