Paris (awp/afp) - Les célèbres petits sachets rose de levure chimique Alsa (Unilever) fabriqués en Lorraine, vont pouvoir définitivement passer sous contrôle allemand, après le feu vert de l'Autorité de la concurrence accordé mardi au rachat d'Alsa par Dr Oetker (marque Ancel).

"L'Autorité de la concurrence autorise l'acquisition d'Alsa par Dr Oetker (Ancel)", indique mardi un communiqué de l'Autorité de la concurrence.

L'Autorité a accepté la proposition d'Ancel de céder une licence à un concurrent tiers extérieur, Sainte-Lucie, pour régler les problèmes de concurrence qui se posaient sur le marché français après la réunion de ces deux gros acteurs dans le domaine des desserts à préparer.

A l'issue du rachat d'Alsa, sans cette cession, la nouvelle entité serait devenue le leader sur le marché de la fabrication des desserts à préparer en grande surface, avec une part de marché nettement supérieure à 50%, puisque l'opération aurait réuni les deux principales marques sur les linéaires, Ancel et Alsa, au sein de la même entité, souligne l'Autorité.

Dr Oetker s'est donc engagé par anticipation à concéder à Sainte-Lucie une licence de marque sur les desserts à préparer Ancel pour une durée de cinq ans, renouvelable une fois, afin de permettre d'assurer "une alternative crédible" pour les distributeurs et "garantir le maintien d'une concurrence suffisante sur le marché".

Le groupe familial allemand Dr Oetker, fondé en 1891, est actif dans le domaine des sucres aromatisés, levures, nappages, desserts à préparer, gélifiants et sucres gélifiants à destination des grandes et moyennes surfaces sous les marques Ancel et Dr Oetker. Egalement présent dans le secteur des produits apéritifs (bretzels) et pizza surgelées, il emploie 11.640 personnes dans 40 pays, dont près de 230 sur deux sites de production en France.

Alsa, fondée en 1897 en Lorraine par Emile Moench, et propriété jusqu'à l'an passé du groupe agroalimentaire Unilever, dispose d'un site de production basé à Ludres en Lorraine, où l'entreprise emploie 140 personnes.

Ne publiant ni son chiffre d'affaires ni ses résultats, elle affirme sur son site internet vendre trois sachets de levure par seconde en France, reconnaissables à la petite pâtissière alsacienne bleue marine sur fonds rose.

afp/al