Unilever cède 0,61% à 49,20 euros à Amsterdam et 0,09% à 4254 pence à Londres. Les investisseurs ne réagissent guère au prochain changement de directeur général du fabricant de biens de grande consommation. Le géant anglo-néerlandais a annoncé le départ à la retraite de son directeur général Paul Polman et son remplacement par Alan Jope, actuel patron de sa division beauté. Cette décision intervient un peu plus d'un mois après le camouflet subi par Paul Polman dans sa volonté de simplifier la structure du groupe.

Face à la grogne de certains actionnaires hostiles à la fermeture du siège social de Londres et à la sortie du titre de l'indice Footsie à la City, le patron du fabricant entre autres des savons Dove et des thés Lipton a jeté l'éponge.

Selon lui pourtant, la suppression du siège social de Londres au profit de Rotterdam aurait renforcé sa capacité à gérer son portefeuille de marques de manière plus agile dans le but de créer davantage de valeur aux actionnaires.

Cette thèse n'a pas convaincu six grands actionnaires propriétaires de 8,11% du capital : Legal & General Investment Management, Lindsell Train, Columbia Threadneedle, M&G Investment Management, Aviva Investors Global Services et Royal London Asset Management (RLAM).

Avec l'enterrement du projet et le départ Paul Polman, Unilever va devoir plancher à d'autres solutions pour créer de la valeur mais aussi se protéger des prédateurs.

Le groupe avait en effet initié ce projet l'an dernier à la suite de l'OPA hostile de 143 milliards de dollars lancée par son concurrent américain Kraft Heinz.