Hong Kong (awp/afp) - L'action du géant russe de l'aluminium Rusal a grimpé, lundi à la Bourse de Hong Kong, après l'annonce de bénéfices en hausse au deuxième trimestre, à la faveur du rebond des matières premières et en dépit des sanctions américaines.

Il s'agit des premiers résultats annoncés par le groupe depuis l'annonce en avril de sanctions impactant Rusal au travers de l'oligarque Oleg Deripaska.

Le groupe, qui est coté à la Bourse de Hong Kong depuis 2010, a vu son titre terminer lundi en hausse de 4,5% à 2,30 dollars hongkongais.

Rusal a annoncé un bénéfice net ajusté de 218 millions de dollars américains lors des trois mois qui se sont achevés en juin, en hausse de 7,9% par rapport au deuxième trimestre 2017, mais en baisse de 31% par rapport au premier trimestre de cette année.

Accusée de faiblesse face à la Russie, l'administration américaine de Donald Trump avait annoncé en avril pour la première fois des sanctions contre des oligarques proches de Vladimir Poutine, notamment pour les "attaques" de Moscou contre "les démocraties occidentales".

Rusal a indiqué lundi qu'en dépit de ces résultats positifs, le groupe demeurait menacé par les sanctions.

"Si des évaluations sont en cours quant à l'impact des sanctions sur le groupe, l'évaluation actuelle demeure la même, à savoir qu'il est hautement probable que cela impacte les activités de façon contraire", a déclaré Rusal dans un communiqué.

Engagé dans une course contre la montre pour échapper aux sanctions de l'agence du Trésor américain, Rusal était passé fin mai aux mesures radicales avec une démission en bloc de sa patronne et de la moitié de son conseil d'administration.

Le groupe, producteur crucial pour l'approvisionnement des industriels du monde entier et employeur vital pour certaines villes russes, intensifiait alors ses efforts pour convaincre Washington de sa détermination à prendre son indépendance de M. Deripaska.

Rusal avait ainsi décidé de purger ses instances dirigeantes des principales personnalités nommées sous la supervision de M. Deripaska, à commencer par la directrice générale Alexandra Bouriko, ainsi que sept des 14 membres du conseil d'administration.

afp/rp