PARIS, 10 janvier (Reuters) - Le groupe de travail sur le Front national mis en place au Parti socialiste tiendra sa première réunion mercredi matin, a-t-on appris mardi auprès de son animateur, l'historien Alain Bergounioux.

Constitué à la demande du Bureau national du PS, ce groupe d'une vingtaine de personnes est chargé de réfléchir aux arguments pour contrer la montée du Front national dont le score flirte avec les 20% d'intentions de vote pour le premier tour de l'élection présidentielle en France le 22 avril.

En font notamment partie le numéro deux du PS, Harlem Désir, les secrétaires nationaux Guillaume Bachelay et Sandrine Mazetier et Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande et co-auteur d'un livre sur le sujet intitulé "Réagissez!".

"Ce groupe de travail vise à approfondir la réflexion sur la nature et le programme du Front national. Il faut une grande vigilance et se donner les moyens de donner de nouveaux arguments aux militants et aux candidats", a expliqué Alain Bergounioux à Reuters.

La réplique est d'autant plus difficile à définir que le style de Marine Le Pen, la candidate frontiste à l'élection présidentielle, diffère de celui de son père qu'elle a remplacé à la tête du parti.

"On n'est plus en face du Front national des années 1980. L'extrémisme se développe dans les périodes de crise, il faut donc travailler sur des réponses économiques et sociales, plus que sur des arguments d'ordre moral", explique Alain Bergounioux.

Samedi dernier à Tulle (Corrèze), le candidat PS à l'élection présidentielle, François Hollande, a mis en garde contre le Front national, "ennemi de la République". (voir ) (Elizabeth Pineau, édité par Matthias Blamont)