La Grèce demeure insolvable, avec une dette publique au delà de 158% du PIB cette année, un déficit courant toujours très élevé (9,5% du PIB en mars) et une position extérieure nette très négative (-71% du PIB). Dans l'intervalle, les choses ne font que s'aggraver : la demande intérieure, la collecte des impôts ne s'améliore pas, les réformes et la vente d'actifs stagnent et l'opinion publique est de plus en plus opposée au gouvernement", note Axa IM.

"Ainsi, il ne fait aucun doute, qu'au terme du soutien financier du FMI et de l'Europe (début 2012), la Grèce ne pourra pas lever des fonds sur les marchés financiers. Les prêteurs officiels ont aujourd'hui à choisir entre continuer à prêter à la Grèce indéfiniment, ou organiser une réduction de la dette, quels que soient les moyens utilisés."

"La BCE reste fermement opposée à toute forme de restructuration, alors que les ministres des Finances pensent que le coût doit être partagé entre investisseurs et contribuables. Les deux camps s'accordent sur un point : exercer des pressions accrues sur la Grèce afin qu'elle accélère les ventes d'actifs (le meilleur moyen de réduire la dette) et qu'elle mettre en place un système de collecte des impôts efficient."

"Aujourd'hui, les responsables européens doivent prendre une décision stratégique avant la fin de l'année, qui sera probablement un compromis entre une restructuration douce (rééchelonnement de la dette) et le refinancement des prêts. Selon les montants des actifs qui seront vendus par l'Etat (nous doutons de la valeur des actifs, estimée par certains journaux, du fait du manque de marché liquide), les pertes sur la valeur actuelle des obligations arrivant à échéance après 2013 pourraient s'élever entre 30 et 50%. Nous ne pouvons exclure des pertes pour les titres arrivant à échéance avant 2013."