Zurich (awp) - La Bourse suisse avait abandonné mercredi matin toute velléité de progression, au lendemain d'une séance faste et dans la foulée d'une nuée de résultats intermédiaires de petites et moyennes valorisations.

Sur un maigre front conjoncturel, le moral des ménages allemands offre une bonne résistance pour le mois de septembre, tandis que le nombre de permis de construire délivrés pour des logements en France s'est effrité entre début mai et fin juillet. On attend encore des indicateurs de confiance pour l'Italie et la Suisse.

"Le rallye des actions européennes mardi semblait manquer de conviction, au vu de l'attrait des marchés obligataires", observe CMC Market.

A 09h11, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,31% à 9756,77 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,33% à 1476,33% et le Swiss Performance Index (SPI) 0,30% à 11'882,40 points. Sur les trente plus lourdes valorisations, seules quatre progressaient, trois tergiversaient et les 23 autres reculaient.

Ancienne filiale de Novartis, le géant des dispositifs ophtalmiques Alcon (+0,8%) tentait de se refaire, après avoir cédé passablement de terrain depuis la publication il y a une semaine de ses résultats semestriels. Sonova (+0,4%) s'inscrivait dans son sillage, tandis que Swisscom et Lafargeholcim (+0,1% chacun) se maintenaient tout juste à flot.

Le mastodonte pharmaceutique Roche égarait 0,1% après avoir obtenu l'accès à son petit marché indigène pour l'Hemlibra, dans l'une des deux principales indications contre l'hémophilie A. Le paquebot alimentaire Nestlé (-0,2%) offrait également une résistance toute relative, tandis que le troisième poids lourd Novartis (-0,5%) pesait franchement sur l'indice phare de la place zurichoise.

La lanterne rouge échoyait au biochimiste Lonza (-1,5%), sans indication particulière.

Les bancaires Credit Suisse (-0,7%) et UBS (-0,6%) occupaient également la mauvaise moitié du tableau.

Sur le marché élargi, l'assureur Bâloise abandonnait 0,8%, malgré une performance semestrielle plus qu'honorable. Le transformateur laitier lucernois Emmi (-3,7%) occupait la pire extrémité du classement au terme d'une première moitié d'exercice franchement décevante.

L'exploitant de remontées mécaniques et de station de sport de montagne Jungfraubahn par contre grimpait de 1,8% à 156,80 francs suisses, après avoir étoffé tant ses recettes que ses marges sur le premier semestre. Le prestataire de services financiers zougois Valartis (+1,9%) profitait aussi de son retour dans les chiffres noirs à mi-parcours.

SF Urban, qui s'appelait encore jusqu'au printemps dernier Swiss Finance & Property Investment, n'avait pas encore été suffisamment traité pour afficher une variation. Le bénéfice net de la société immobilière a pris l'ascenseur sur les six premiers mois de 2019.

SHL Telemedicine peinait également à susciter des réactions, malgré une déclaration d'intention pour une prise de contrôle de son homologue néerlandais Kadima BV. La porteur Perrot Duval non plus ne faisait pas l'objet du moindre échange, après avoir prévenu que la cession de sa participation dans Infranor à groupe chinois allait prendre un peu de retard sur le calendrier établi.

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