Zurich (awp) - La Bourse suisse était solidement ancrée dans le vert mardi à l'approche de la mi-journée. Malgré la clôture en nette baisse de Wall Street la veille, le SMI des valeurs vedettes défendait la barre des 9600 points, après l'avoir frôlée dans la première demi-heure d'échanges. L'absence de nouvelles conjoncturelle et d'entreprise replaçait les tensions commerciales et géopolitiques au centre des préoccupations des investisseurs.

"On peut tourner le problème dans tous les sens, mais le conflit commercial continue d'éclipser tous les autres sujets dans les salles de marché", résume Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

Déjà échaudés par les signaux contradictoires envoyés par Washington, qui négocie depuis des mois avec Pékin sans résultat tangible, les investisseurs n'ont guère apprécié les sanctions américaines contre le géant des télécoms Huawei.

Dimanche, Google a annoncé couper les ponts avec l'équipementier chinois, qui ne pourra donc plus offrir à ses clients les services de son système d'exploitation Android, ainsi que les applications Gmail ou Google Maps.

Dans leur commentaire, les analystes de Mirabaud Securities évoquent, outre les déboires de Huawei, les tensions entre Washington et Téhéran et les accusations chinoises selon lesquelles les Etats-Unis nourriraient des "attentes extravagantes" pour un accord commercial.

A 10h45, le Swiss Market Index (SMI) s'offrait 0,21% à 9602,00 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,45% à 1484,03 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,32% 11'615,93 points. Parmi les 30 principales cotations, 23 pointaient dans le vert, cinq dans le rouge et deux (Roche et Zurich) faisaient du surplace.

Avec une envolée de près de 6,0%, Sonova a repris la tête du classement à Temenos (+5,8%). Le fabricant d'appareils auditifs a vu ses ventes progresser et sa rentabilité s'améliorer sur l'exercice 2018/19 et propose d'agrémenter la rémunération de ses actionnaires de 30 centimes à 2,90 francs suisses.

Le développeur genevois de logiciels bancaires, qui tient sa journée des investisseurs à Londres, table sur une croissance de la marge opérationnelle de 100 à 150 points de base par an d'ici trois à cinq ans. A plus long terme, le groupe vise une progression des ventes "d'au moins" 10% à 15% par an. Bryan Garnier a dans la foulée relevé sa recommandation à "buy".

Loin derrière, la volatile AMS (+1,9%) complétait le podium.

Vifor (+1,0%) a débuté une étude clinique avancée sur le médicament Veltassa chez les patients atteints de troubles cardiaques, associés ou non à des insuffisances rénales chroniques.

Julius Bär (+0,6%) a vu son objectif de cours relevé par HSBC, qui reste neutre sur le titre. Les grandes banques évoluaient en ordre dispersé, UBS s'offrant 0,3% alors que son rival Credit Suisse cédait 0,04%. Le numéro un bancaire helvétique va cesser complètement de rémunérer les comptes d'épargne à partir du 1er juin, comme il l'avait déjà fait pour les comptes courants.

Vontobel a légèrement revu à la baisse les objectifs de cours de Richemont (-0,2%) et Kühne+Nagel (+1,4%).

Sur le marché élargi, le groupe immobilier SPS (-0,4%) entend réduire de moitié les charges d'exploitation et d'entretien avec l'introduction de son concept de bâtiment "2226", qui permet un important effet de stockage de chaleur.

Bank SoBa, le bras bancaire de l'assureur Bâloise (+0,6%) propose désormais Google Pay comme moyen de paiement.

DKSH (+1,7%) a entamé avec le fabricant Spices & Seasonings Specialties en Malaisie un partenariat portant sur la distribution des nouilles instantanées Ibumie dans l'ouest du pays.

Santhera (+1,9%) va de son côté collaborer avec l'Université de Bâle dans le développement de thérapies géniques contre une forme de dystrophie musculaire congénitale.

Le Conseil-exécutif bernois a pointé du doigt l'évolution des salaires des cadres dirigeants de BKW (+0,8%) et demandé au conseil d'administration de l'énergéticien une révision du modèle de rémunération.

Le groupe SHL Telemedicine (pas traité) a désigné Ralf Bork pour reprendre la tête de sa filiale allemande à titre intérimaire, suite au départ fin mai de l'actuel titulaire Martin Lehner

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