Zurich (awp) - La Bourse suisse consolidait ses gains mardi à l'approche du milieu de la séance, malgré les craintes pesant sur l'évolution de la conjoncture. La veille, Wall Street a clôturé sans véritable tendance, alors que la place de Tokyo a terminé mardi sur un net rebond.

Les principaux indices américains ont fini sans tendance hier soir tiraillés entre la nouvelle baisse du rendement des Treasuries (le 10 ans américain a touché 2,3754% au plus bas de la séance), la présentation d'Apple et le " rebond " de " façade " de l'IFO allemand, écrit mardi Mirabaud Securities dans son commentaire matinal. La situation concernant le Brexit continue aussi de peser.

Si l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne a progressé à 99,6 en mars, contre 98,7 en février, dans le secteur manufacturier, la confiance des entreprises s'est encore affaiblie. Le sous-indice des perspectives du secteur est tombé à son plus bas niveau depuis novembre 2012. Tokyo a en revanche terminé la séance de mardi sur un gain de plus de 2% au lendemain d'une forte baisse de l'indice vedette Nikkei.

Les investisseurs examineront mardi les chiffres de la confiance des consommateurs en Allemagne, lesquels devraient retomber en avril, après un début d'année porteur. Dans l'après-midi, ils se pencheront sur plusieurs statistiques concernant l'immobilier américain.

S'inscrivant dans la tendance à un regain de pessimisme en ce qui concerne l'évolution de la conjoncture, les vingt économistes consultés par le Centre d'études conjoncturelles KOF de l'EPFZ ont eux sensiblement revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour la Suisse en 2019. Ils anticipent une hausse du PIB de 1,2%, contre 1,6% lors du précédent sondage trois mois plus tôt. Pour 2020, la hausse prévue est de 1,5%.

Malgré tout, l'indice Swiss Market Index (SMI), après avoir ouvert sur une note favorable (+0,2%), consolidait vers 10h15 ses gains (+0,3% à 9326,95 points, alors que le Swiss Leader Index (SLI) des 30 principales valeurs de la cote helvétique passait lui en zone positive (+0,2%), suite à un entame poussive (-0,03%), à 1426,74 points. L'indice élargi SPI faisait même mieux que le SMI, présentant un gain de 0,4% à 11'066,18 points.

Parmi les 20 valeurs du SMI, dix engrangeaient des gains, à la faveur des progressions supérieures à la moyenne des poids lourds Roche (+1,1%), Nestlé (+0,9%) et Novartis (+0,8%). Lonza figurait également dans le bon wagon (+0,9%), en compagnie de Swisscom (+0,6%), Givaudan (+0,5%), Swiss Life (+0,2%) et Sika (+0,1%).

L'action SGS lâchait elle 2,2% ou 54 francs suisses, celle-ci se négociant mardi hors dividende. Pour mémoire, le spécialiste genevois de l'inspection verse un dividende de 78 francs suisses par action au titre de l'exercice 2018.

Du côté des plus petites capitalisations, Huber+Suhner plongeait de 9,7%, après avoir annoncé la veille que son principal actionnaire, Abegg Holding, derrière laquelle se trouve Annina Müller-Bodmer, a cédé la totalité de ses actions.

La valeurs orientées technologies étaient aussi sous pression, conséquence présumée d'un avertissement sur résultats du géant sud-coréen Samsung. AMS abandonnait ainsi 2,4%.

Côté gagnants, Cassiopea se distinguait, le laboratoire ayant fait part de nouveaux résultats probants pour sa crème topique contre l'acné Winlevi (clascoterone) en étude de phase III. L'action de la firme milanaise s'envolait dans la foulée de 6,9%.

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