Zurich (awp) - La Bourse suisse a clôturé dans le rouge lundi, avec seules quelques valeurs sortant la tête de l'eau. La place zurichoise a étendu ses pertes par rapport à la clôture de vendredi et s'est retrouvée à contre-courant de Francfort et Paris, toutes les deux ayant bouclé dans le vert. Les marchés britanniques étaient fermés.

De l'autre côté de l'Atlantique, les Futures américaines, elles, se portaient bien, le Nasdaq en tête (+0,75%).

Le président Donald Trump a tenu des propos rassurants, annonçant en marge du G7 que les Etats-Unis allaient reprendre "très prochainement" leurs négociations commerciales avec la Chine. Il s'est aussi dit prêt à rencontrer son homologue iranien Hassan Rohani si les "circonstances" sont réunies. L'hôte de la Maison Blanche ne s'est pas arrêté là, affirmant qu'il pourrait inviter le président russe Vladimir Poutine au prochain G7 qui aura lieu en 2020 aux Etats-Unis, malgré l'exclusion de la Russie en 2014.

Du côté des indicateurs économiques, le moral des entrepreneurs allemands a poursuivi en août sa baisse pour atteindre son plus bas niveau depuis novembre 2012 sur fond de ralentissement économique et de guerre commerciale, selon le baromètre Ifo.

Les commandes industrielles de biens durables aux Etats-Unis ont elles accéléré en juillet grâce à la hausse des commandes dans les transports.

L'indice SMI a clôturé en recul de -0,30% à 9715,83 points. Le SLI s'est tassé pour sa part de 0,24% à 1474,12 points, alors que l'indice élargi SPI a perdu 0,33% à 11'829,49 points. Sur les 30 valeurs vedettes, huit ont fini en hausse, deux étaient stables (Clariant et Logitech) et 20 en baisse.

Lafargeholcim (+0,5%), Alcon (+0,3%) et Swisscom (+0,3%) ont clôturé en tête. Le géant de l'alimentaire Nestlé a aussi fait partie des rares gagnants (+0,2%).

Credit Suisse (-0,1%) a annoncé une réorganisation de ses activités helvétiques avec à la clef des investissements importantes afin de soutenir la croissance. Le numéro deux bancaire helvétique entend injecter plus de 100 millions de francs suisses dans sa banque universelle suisse d'ici fin 2021.

Son homologue UBS n'a pas terminé loin (-0,1%) tandis que Julius Bär (-1,1%) a fini avant-dernier.

Les valeurs du luxe ont aussi reculé, à l'image de Richemont (-0,4%) et Swatch Group (-0,5%).

Roche n'a pas brillé (-0,6%) tandis que Novartis a achevé la séance en bon dernier, abandonnant 1,1%.

Sur le marché élargi, Alpiq (-0,3%) a bouclé les six premiers mois sur une perte nette IFRS de plus de 200 millions de francs suisses. Les recettes ont reculé d'environ 15% et l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a fondu de près de moitié.

Schaffner (-2%) a revu à la baisse ses objectifs pour l'exercice décalé 2018/19 (clos fin septembre). L'entreprise soleuroise explique cet "ajustement" notamment par l'accès de faiblesse de l'industrie automobile et d'effets de change.

Ems-Chemie (-3,5%) a accru son bénéfice net au premier semestre. Le fabricant grison de polymères et autres spécialités chimiques a dégagé un résultat net de 266 millions de francs suisses, 2,5% de plus qu'au cours des six premiers mois de 2018. Ce chiffre n'avait pas été dévoilé lors de la publication provisoire de la performance semestrielle à mi-juillet.

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