Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note peu changée lundi. Le SMI, qui avait bondi largement au-dessus des 9800 points en début de séance, a toutefois rapidement perdu son élan, avant de finir en légère hausse. Le dossier italien et celui de Hong Kong ont continué d'inciter les investisseurs à la prudence. A chaque extrémité du classement des blue chips, ABB et AMS ont tenu la vedette.

A New York, Wall Street perdait du terrain en matinée, souffrant toujours des craintes autour des tensions commerciales entre Washington et Pékin. "Les investisseurs continuent d'évaluer les relations entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que les manifestations contre le gouvernement à Hong Kong", ont commenté les analystes de Briefing.

Vendredi, le président Donald Trump avait averti que les Etats-Unis n'étaient "pas prêts" à conclure un accord commercial avec la Chine et qu'il n'excluait pas d'annuler les discussions prévues en septembre à Washington, éloignant la perspective d'une levée imminente des sanctions douanières que s'imposent les deux premières économies mondiales.

Le SMI a fini sur un gain de 0,10% à 9760,02 points avec un plus haut à 9862,97 et un plus bas à 9747,06 points. Le SLI a cédé 0,11% à 1480,20 points et le SPI a grappillé 0,03% à 11'872,65 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 13 ont progressé et 17 reculé.

ABB (+3,1%) a terminé sur la plus haute marche du podium. Le groupe d'ingénierie zurichois a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi la nomination du Suédois Björn Rosengren comme directeur général. M. Rosengren, qui dirige actuellement Sandvik, entrera en fonctions le 1er mars 2020. "Le conseil est convaincu que Björn Rosengren est le meilleur candidat à ce poste. Il sait comment mettre en place des organisations décentralisées (...). Ensemble, avec notre équipe de direction forte, il conduira la stratégie d'ABB et apportera de la valeur à long terme à toutes nos parties prenantes", a indiqué le président Peter Voser.

Derrière ABB, Schindler (+2,9%) a eu les faveurs des investisseurs avant la publication, mercredi, de ses résultats semestriels. Les analystes tablent sur une progression des entrées de commandes tout en s'interrogeant sur l'impact en matière de rentabilité de la pression sur les prix, de l'inflation des matières premières comme de la main d'oeuvre, ainsi que des investissements consentis par la multinationale lucernoise. Le renchérissement du franc risque aussi d'avoir laissé des traces.

Novartis et Zurich Insurance (+0,8% chacun) se partagent la médaille de bronze du jour.

Roche et Nestlé (respectivement +0,04% et +0,02%) ont traîné la patte.

AMS (-11,8%) a tenu la lanterne rouge toute la séance. Le fabricant autrichien de puces électroniques a relancé sa proposition de rachat de l'allemand Osram Licht, après avoir caressé ce projet il y a quelque temps et y renoncer subitement. Cette relance n'a pas du tout été appréciée par les investisseurs. "Nous continuons à croire que cette acquisition n'est pas dans l'intérêt d'AMS", ont commenté les analystes de Liberum, en raison notamment du haut niveau d'endettement actuel de l'entreprise.

Richemont (-2,2%) et Credit Suisse (-1,7%) complètent le trio des plus gros perdants. A l'image de Richemont, Swatch (-1,4%) a subi les contrecoups des turbulences politiques à Hong Kong, l'un de leurs plus importants marchés, si ce n'est le plus important.

Julius Bär (-1,5%) et UBS (-1,4%) ont également perdu des plumes.

Sur le marché élargi, Elma (stable) a amélioré les entrées de commandes et le chiffre d'affaires en première partie d'année, mais les investissements aux Etats-Unis ont pesé sur la rentabilité. Le patron Fred Ruegg partira en retraite l'année prochaine.

La Banque cantonale de Glaris (+3,3%) a enregistré une progression à deux chiffres sur plusieurs tableaux au premier semestre.

La holding de Relief Therapeutics (+14,3%) a annoncé la vente de la société à l'américain Sonnet Biotherapeutics, pour un montant non dévoilé.

Le concepteur d'accès sécurisés aux bâtiments Dormakaba (-0,9%) a pris connaissance de nouveaux éléments concernant de potentielles failles de sécurité dans certains de ses systèmes. Un chercheur les a détaillées lors de la convention annuelle "Def Con" de pirates informatiques à Las Vegas le week-end dernier.

rp/buc