Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la deuxième séance de la semaine en hausse marquée, au-dessus des 8800 points, malgré la recul lundi des principaux indices de Wall Street. Dans la foulée de son homologue tokyoïte, le SMI des valeurs vedettes semblait avoir digéré les chiffres décevants du commerce extérieur chinois publiés la veille.

"Le déclin des exportations (chinoises) vers deux de ses principaux marchés, l'Allemagne et le Japon, laissent augurer d'un ralentissement de plus grande ampleur au niveau mondial", relèvent les analystes de CMC Markets dans leur commentaire matinal, relevant au passage que les deux pays industriels pourraient bien être entrés en récession au 4e trimestre.

A Londres, les députés se prononceront dans la soirée sur le sort l'accord de divorce conclu avec Bruxelles, à moins de trois mois de la date prévue de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE).

Dans l'éventualité, jugée plus que probable, d'un rejet, le pays entrera "en territoire inconnu", a prévenu de la Première ministre Theresa May, mettant en garde contre une sortie sans accord ou le maintien du pays au sein de l'UE.

Peu avant 09h15, le Swiss Market Index (SMI) progressait de 0,84% à 8834,07 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,98% à 1365,66 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,80% à 10'300,98 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 27 avançaient et seules trois reculaient.

Lanterne rouge des premiers échanges, l'action Geberit s'enfonçait de 1,4% dans la foulée d'une nouvelle rétrogradation. Après Goldman Sachs et UBS, Berenberg préconise à son tour de se défaire du titre du spécialiste des techniques sanitaires.

Swiss Re (-0,3%) prévoit de comptabiliser sur le quatrième trimestre 2018 des débours de 1,0 milliard de dollars pour les catastrophes naturelles, auxquels s'ajouteront quelque 300 millions pour les désastres générés par l'homme. Sur l'ensemble de l'exercice écoulé, la facture des dégâts toutes causes confondues doit s'établir à 2,9 milliards.

Sonova, qui avait vu la veille sa recommandation et son objectif de cours relevés par UBS, était le troisième perdant.

A l'autre extrémité du tableau, la volatile AMS (+5,3%) dominait le classement, sans nouvelle particulière, devant Partners Group (+2,3%). Le spécialiste zougois du capital-investissement a vu ses actifs sous gestion bondir de près de 20% en 2018 pour atteindre 72,8 milliards d'euros, une croissance supérieure aux attentes du marché.

Les bancaires avaient également le vent en poupe, Credit Suisse et UBS bondissant de 1,9%, et le troisième mousquetaire Julius Bär de 1,3%.

La porteur Swatch (+0,3%) a vu sa recommandation abaissée à "sell" par Société Générale, qui a également raboté l'objectif de cours de son concurrent Richemont (+1,1%), passablement chahuté la veille.

Les poids lourds progressaient en ordre dispersé, Nestlé progressant de 0,3%, Novartis de 0,8% et Roche de 1,0%.

Sur le marché élargi, le chocolatier Lindt&Sprüngli (bon de participation -3,8%) a publié des ventes annuelles légèrement inférieures aux projections des analystes, à 4,31 milliards de francs suisses, et a raboté ses objectifs de croissance à moyen terme à 5-7%, contre 6-8% jusqu'ici.

Le fabricant d'implants dentaires Straumann (-1,2%) a nommé Guillaume Daniellot pour succéder à Marco Gadola à la tête du groupe en début d'année prochaine, lorsque le patron sortant briguera un mandat au conseil d'administration.

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