Zurich (awp) - La Bourse de Zurich évoluait sans direction précise mercredi à l'approche de la mi-journée. Après avoir entamé la séance sur un repli, l'indice vedette SMI avait légèrement basculé dans le vert. Les investisseurs, dans l'attente de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), devraient rester prudents.

Le marché tokyoïte, également attentiste, a terminé la séance sur une baisse.

Les marchés espèrent une nouvelle baisse des taux d'intérêt de la Fed plus tard dans la journée, mais le suspense reste entier en raison de récents indicateurs économiques américains meilleurs que prévu, susceptibles d'inciter l'institution monétaire au statu quo.

Des propos rassurants de l'Arabie saoudite sur sa capacité à restaurer rapidement sa production de pétrole, touchée en plein coeur par des attaques de drones samedi dernier, ont fait refluer mardi les cours de l'or noir.

La publication de l'inflation d'août en zone euro pourrait également insuffler un peu de dynamique aux Bourses.

Au chapitre macroéconomique, les exportations japonaises ont nettement reculé en août, essentiellement en raison du ralentissement de l'économie chinoise, pénalisée par la guerre commerciale avec les Etats-Unis.

Au Royaume-Uni, l'inflation a ralenti à 1,7% en août contre 2,1% en juillet.

A 10h38, le Swiss Market Index (SMI) grappillait 0,01% à 10'014,82 points, alors que le Swiss Leader Index (SLI) prenait 0,02% à 1537,81 points. Le Swiss Performance Index (SPI) avançait de 0,1% à 12'150,32 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, sept cédaient du terrain, Schindler était stable tandis que les 22 autres avançaient.

Les valeurs du luxe Richemont (-4,4%) et Swatch (-2,8%) accusaient les plus forts reculs. Le titre du groupe genevois était traité hors-dividende de deux francs suisses. Par ailleurs, UBS a rétrogradé sa recommandation à "sell" contre "neutral" auparavant.

La banque aux trois clés a aussi réduit l'objectif de cours de l'horloger biennois. Kuhne+Nagel (-2,4%) figurait également parmi les grands perdants, après avoir subi un abaissement de titre à "neutral" sa recommandation contre "outperform" auparavant.

Du côté des gagnants, la volatile AMS (+1,7%) menait la danse, tandis que LafargeHolcim (+1,3%) et Geberit (+1%) s'arrogeaient respectivement la 2e et 3e place.

LafargeHolcim compte investir 160 millions de francs suisses pour réduire davantage son empreinte carbone ces trois prochaines années. Le cimentier prévoit de diminuer de 15% ses émissions de CO2 en Europe, ce qui représentera quelque 3 millions de tonnes de gaz carbonique d'ici 2022.

Les poids lourds Roche (+0,7%), Novartis (+0,1%) soutenaient leur indice de référence tandis que Nestlé (-0,04%) semblait indécis sur la direction à prendre. L'Administration américaine du médicament (FDA) a accordé au Gazyva de Roche le statut de percée thérapeutique dans l'indication contre le lupus néphrétique chez l'adulte.

UBS (+0,3%) pourrait faire l'objet d'une plainte de la part d'investisseurs obligataires, pour avoir organisé en 2017 en qualité d'établissement co-directeur de souscription la vente d'un emprunt de Folli Follie. Le détaillant grec de joaillerie se bat cependant pour sa survie, depuis qu'un vendeur à découvert a remis en question début 2018 la véracité du rapport annuel, a rapporté Bloomberg.

Les deux autres bancaires Credit Suisse (+0,1%) et Julius Bär (-0,2%) prenaient des chemins différents.

Swisscom (+0,04%) a vu son objectif de cours relevé par JP Morgan, qui estime que le secteur des télécommunications a la faveur des investisseurs.

Au niveau du marché élargi, Veraison Capital veut qu'Implenia (+2,2%) se scinde en deux entités. La société d'investissements zurichoise qui vient de former un groupe d'actionnaires avec Parmino Holding, entreprise détenue elle par Max Rössler, souhaite que le numéro un suisse de la construction sépare ses activités de développement de projet et de gros oeuvre.

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