Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive mercredi. Le SMI, qui avait bien rebondi en matinée, a ensuite connu un passage à vide qui l'a amené dans le rouge. Il s'est nettement repris dans le sillage de l'annonce des créations d'emplois privés aux Etats-Unis et a terminé de peu sous la barre des 10'100 points.

A New York, Wall Street profitait aussi des données économiques du jour. Les entreprises privées ont créé 2,4 millions d'emplois en juin, dans une économie qui rouvre progressivement. C'est moins qu'attendu (+3,75 millions), mais les chiffres du mois précédent ont été révisé à +3,07 millions contre -2,7 millions, ce qui a été plutôt bien accueilli par les investisseurs.

Les acteurs du marché réagissaient aussi à la publication par le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer de résultats positifs d'un essai clinique de phase précoce sur un vaccin contre le coronavirus.

En Suisse, l'indice des directeurs d'achat (PMI), calculé pour le secteur des services, a rebondi en juin, illustrant un rétablissement presque complet par rapport à la période de confinement. Pour le PMI dans l'industrie, le chemin de la reprise paraît plus caillouteux, même si le déclin de la production commence à ralentir.

Le SMI a terminé en hausse de 0,44% à 10'089,67 points, avec un plus haut à 10'142,22 points et un plus bas à 9991,49 points. Le SLI a gagné 0,28% à 1510,81 points et le SPI 0,42% à 12'488,75 points. Sur les 30 valeurs vedettes, gagnants et perdants s'équilibrent.

Clariant (+7,4%) est le vainqueur incontesté du jour. Le chimiste bâlois a finalisé la cession de sa division des Mélanges-maîtres (Masterbatches) à l'américain Polyone pour 1,56 milliard de dollars. Cette transaction se soldera par le versement le 8 juillet d'un dividende extraordinaire de 3 francs suisses par action.

Les autres marches du podium sont occupées par ABB (+2,6%) et Alcon (+1,8%).

ABB a finalisé la cession de son unité Réseaux électriques au japonais Hitachi. Ce dernier s'est emparé de 80,1% de la division pour 9,1 milliards de dollars (8,62 milliards de francs suisses). Comme promis par le groupe zurichois, une partie du gain tiré de l'opération sera versé aux actionnaires.

Dans le camp des poids lourds, Roche (+1,4%) a bien soutenu l'indice, Nestlé et Novartis (chacun +0,5%) sont restés un peu en retrait.

Kepler Cheuvreux a relevé l'objectif de cours de Geberit (+1,1%) et confirmé "buy". A quelques jours de la publication des chiffres de ventes à mi-parcours, les analystes ont revu leurs estimations à la hausse pour prendre en compte le meilleur cours EUR/CHF.

Côté perdants, AMS (-1,9%) a fini lanterne rouge derrière Logitech (-1,8%) et Swiss Life (-1,7%).

AMS a dévoilé les conditions des emprunts qu'il veut lever pour financer en partie le rachat de l'allemand Osram. Pour l'emprunt "Senior Notes" avec échéance en 2025, le coupon a été fixé à 6,0%, a indiqué AMS mardi soir. Le volume de cet emprunt est de 650 millions d'euros. Le second emprunt, d'un montant de 400 millions de dollars, sera doté d'un coupon de 7,0%. Cet emprunt arrive aussi à échéance en 20

Les bancaires Julius Bär (-1,4%) et Credit Suisse (-1,3%) ont souffert. UBS (-0,8%) a un peu mieux résisté.

RBC a relevé l'objectif de cours de Richemont (-0,6%) et confirmé "outperform". L'analyste table sur un redressement progressif du marché du luxe en juillet, en particulier pour le secteur de la joaillerie.

Pour sa part, Citigroup a abaissé l'objectif de cours de Swatch (-0,5%) et confirmé "neutral", sans autre commentaire.

Sur le marché élargi, Barry Callebaut (+1,1%) a finalisé le rachat de l'australien GKC Foods. L'intégration commencera dès maintenant. La transactions avait été annoncée en mai dernier et aucun détail financier fourni.

Metall Zug (-1,8%) a, via sa filiale Schleuniger, signé un accord de rachat de l'entreprise Cirris Systems, basée dans l'Etat de l'Utah aux Etats-Unis et qui a réalisé en 2019 un chiffre d'affaires de 13,5 millions de dollars. Les détails financiers de l'opération ne sont pas divulgués.

La société d'investissements Veraison s'est désengagée complètement de Cosmo (-4,8%). Elle a vendu mardi le reste de son paquet d'actions, soit une participation de près de 3%. Au total, Veraison aura été investie durant 24 mois dans l'entreprise fribourgeoise.

rp/al