Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé la séance de jeudi en nette hausse. Après avoir franchi la marque des 9000 points dans l'après-midi, son indice vedette SMI est parvenu à y revenir de justesse à la clôture. Les annonces de la Banque nationale suisse (BNS), bien que sans surprise, ont contribué à la hausse. A Wall Street, le S&P 500 et le Dow Jones évoluaient à des niveaux record jeudi peu après l'ouverture.

"La récente hausse des taux d'intérêt sur la dette américaine soutient le secteur financier et le secteur technologique affiche un joli rebond" par rapport à la veille, ont observé les analystes de Charles Schwab. L'ensemble des valeurs bancaires regroupées au sein du sous-indice dédié sur l'indice élargi américain continuaient à bénéficier d'une forte tension sur les taux.

Aux Etats-Unis, les demandes d'allocations chômage ont continué de baisser à leur plus bas niveau depuis presque 50 ans pour la deuxième semaine de septembre, frôlant les 200'000, alors que les analystes s'attendaient au contraire à ce qu'elles remontent.

La croissance de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie a repris de l'élan en septembre, regagnant le terrain perdu en août. Les reventes de logements en revanche ont stagné en août, après avoir décliné pendant quatre mois de suite, décevant les attentes des analystes.

En Suisse, les exportations se sont maintenues à un niveau élevé en août alors que les importations ont reculé. La BNS a maintenu sa politique monétaire inchangée, conformément aux attentes, mais s'est montrée plus optimiste pour la croissance en 2018, attendue désormais entre 2,5% et 3%.

Le Swiss Market Index (SMI) s'est adjugé 0,68% à 9000,81 points, proche de son plus haut du jour à 9006,74 points. Le Swiss Leader Index (SLI) a engrangé 0,82% à 1477,11 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,62% à 10'728,83 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont gagné du terrain et dix en ont perdu.

En tête des échanges pendant quasiment toute la séance, les bancaires ont joué les vedettes, UBS (+3,0%) s'imposant finalement devant Credit Suisse (+2,5%) et Julius Bär (+2,3%). Les banques ont profité à plein régime d'une forte tension sur les taux d'intérêt, tandis que les craintes liées à la guerre commerciale continuent de s'estomper.

Les valeurs du luxe Richemont (+2,1%) et Swatch (+1,4%) ont également été à la fête, tirant profit de la bonne santé des exportations horlogères, qui ont progressé de 5,5% en août.

Roche (-0,6%) a terminé dans le rouge. Le laboratoire pharmaceutique bâlois a pourtant vu sa filiale japonaise Chugai exclue d'une plainte de brevet aux Etats-Unis. Son concurrent Novartis (+0,2%), qui prévoirait des réductions de postes à Bâle et en Argovie, est resté nettement en retrait de l'indice vedette de SIX.

Le dernier larron Nestlé s'est apprécié de 1,0%. Soucieux de se recentrer sur son coeur de métier, le colosse alimentaire a indiqué évaluer ses options pour l'activité Nestlé Skin Health.

A l'autre extrémité du tableau, la volatile Aryzta a plongé de 4,6%, sans nouvelle particulière, derrière le numéro un mondial de l'intérim Adecco (-1,6%), visiblement pénalisé par un abaissement de recommandation et d'objectif de cours par CFRA et Mainfirst.

Après avoir réalisé de modestes gains dans la matinée, Lonza (-0,7%) a bouclé la séance en territoire négatif. Le chimiste a annoncé un investissement de 400 millions de francs suisses dans son site de Viège.

Sur le marché élargi, Lalique (stable) a présenté ses résultats semestriels, marqués par une rentabilité en baisse.

Addex (+6,0%) a obtenu un financement de 1,2 million de livres de Wellcome Trust.

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