Zurich (awp) - La Bourse suisse restait orientée en hausse jeudi en fin de matinée, après l'envolée du Nasdaq la veille à Wall Street. Les investisseurs étaient dans l'attente des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, anxieux de voir si la première économie mondiale arrive à redémarrer malgré la pandémie de coronavirus.

Les principaux indices de la Bourse de New York ont connu des fortunes diverses mercredi soir, le Dow Jones Industrial Average faisant une pause (-0,30%) après un début de semaine en trombe et le Nasdaq atteignant un nouveau record (+0,50%).

Les Etats-Unis vont publier en début d'après-midi les données sur le taux de chômage et créations d'emplois. Selon l'enquête mensuelle ADP mercredi, les entreprises privées aux Etats-Unis ont créé 2,4 millions d'emplois en juin, moins qu'attendu par les analystes qui tablaient sur 3,75 millions d'emplois créés.

De premiers résultats encourageants pour un projet de vaccin contre le coronavirus de la société allemande Biobtech et du laboratoire pharmaceutique américain Pfizer, publiés mercredi, ont soutenu les marchés actions. "Mais même si la tendance est maintenant clairement haussière, la séance du jour pourrait être volatile, les courtiers se préparant aux chiffres de l'emploi aux Etats-Unis en juin", ont averti les analystes d'Activtrades dans une note.

A 10h48, l'indice vedette SMI accélérait encore de 0,38% à 10'128,23 points, tandis que le SLI s'adjugeait 0,83% à 1523,26 points. L'indice SPI du marché élargi progressait quant à lui de 0,32% à 12'528,64 points.

Les plus fortes progressions étaient enregistrées par les cycliques Lafargeholcim (+3,4%) et Adecco (+3,4%). Credit Suisse a relevé de cinq francs suisses à 57 francs suisses l'objectif de cours du géant des matériaux de construction.

Les bancaires Julius Bär (+3,3%), Credit Suisse (+2,6%) et UBS (+2,0%) profitaient aussi de la tendance positive, ainsi que les valeurs financières Swiss Re (+3,3%) et Swiss Life (+2,8%).

Novartis (-0,7%) inversait par contre la tendance positive de la matinée. Le groupe pharmaceutique a payé près de 730 millions de dollars aux Etats-Unis pour mettre fin à des poursuites engagées par la justice américaine, qui l'accusait notamment d'avoir versé d'importants dessous-de-table à des médecins.

Les deux autres poids lourds Roche (-0,7%) et, dans une moindre mesure, Nestlé (-0,04%) effaçaient également leurs gains.

La liste des perdants était emmenée par Temenos (-1,0%), Givaudan (-0,3%) et Vifor (-0,2%).

Sur le marché élargi, Ascom (+3,3%) accélérait la cadence, après avoir décroché un contrat de plus de 5 millions de francs suisses en Allemagne.

Leonteq (+5,9%) était également recherché. Le groupe a annoncé qu'il allait s'appuyer sur la technologie de Google Cloud (informatique à distance) pour faire évoluer sa plateforme.

Aryzta (+5,3%) montait aussi fortement. Veraison a confirmé sa volonté de faire bouger les choses chez le boulanger industriel zurichois en difficultés depuis des années. Le fonds activiste représente désormais un groupe détenant plus de 20% du capital-actions et enjoint le conseil d'administration d'Aryzta de convoquer une assemblée générale extraordinaire.

Meyer Burger (+4,5%) suivait le mouvement. La Commission des OPA (Copa) a décidé d'exempter plusieurs actionnaires de Meyer Burger de l'obligation de soumettre une offre sur l'ensemble des actions en circulation, dans le cadre de l'augmentation de capital de 165 millions dont a besoin l'entreprise pour refinancer sa réorientation stratégique.

Dormakaba (+1,4%) a vendu un projet en Norvège au concurrent local Lassenteret. Le montant de la transaction, qui concerne près de 80 salariés, n'est pas dévoilé.

Galenica (-0,4%) cédait par contre ses gains. L'exploitant de chaînes de pharmacies et grossiste en médicaments a repris le groupe Hedoga.

Achiko (-3,5%) baissait fortement. La société indonésienne de technologie financière, cotée à la Bourse suisse, a conclu un accord de licence pour la commercialisation d'une technologie destinée aux tests de Covid-19 développée par Regenacellx.sl.

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