Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement négative lundi. Le SMI a bien tenté une petite envolée dans le vert en début d'après-midi, mais cela a fait long feu et l'indice vedette de SIX a terminé dans le rouge, au-dessus cependant des 9900 points. La saison des résultats a marqué une pause avec la seule Julius Bär au programme du jour pour le SLI.

Selon des courtiers, une certaine prudence restait de mise avant la réunion, jeudi, de la Banque centrale européenne, et, surtout, celle à la fin du mois de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui devrait, de l'avis général, abaisser ses taux.

A New York, Wall Street hésitait en matinée alors que plusieurs grands noms de la tech, dont Facebook, Google et Amazon, doivent dévoiler leurs résultats trimestriels dans la semaine.

"Ces trois entreprises, qui représentent 8% du S&P 500, pèsent plus que des secteurs entiers de la cote", a commenté Nicholas Colas de DataTrek. "La façon dont les investisseurs vont réagir à leurs résultats pourrait bien être le facteur déterminant qui orientera le marché soit vers de nouveaux records soit vers une perte de terrain", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les spéculations autour de la Fed devraient se poursuivre cette semaine, à l'approche de la prochaine réunion de son Comité de politique monétaire les 30 et 31 juillet. Le président américain a déjà renouvelé lundi sur Twitter ses attaques contre l'institution, l'accusant de freiner la première économie mondiale.

Le SMI a terminé en recul de 0,15% à 9922,37 points, avec un plus bas à 9899,38 et un plus haut à 9952,16. Le SLI a cédé 0,13% à 1523,61 points et le SPI 0,11% à 12'015,25 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont reculé, 12 avancé et Lafargeholcim a fini inchangé.

Givaudan (-1,9%) a fini lanterne rouge, précédant Temenos (-1,2%)et Sika (-0,8%.

SGS (-0,2%) a effectué une petite acquisition au Royaume-Uni et a été pénalisé par un abaissement d'objectif de cours et de recommandation par Kepler Cheuvreux. Selon les analystes, SGS dispose toujours des qualités propres à générer de la valeur pour les actionnaires à long terme. A plus brève échéance en revanche, le potentiel baissier est important et il est judicieux d'attendre un point d'entrée plus attrayant.

Clariant (-0,4%) a conclu un accord de vente avec le fonds d'investissement new-yorkais Arsenal Capital Partners pour ses activités d'emballage de produits pharmaceutiques. Le montant prévu pour cette opération s'élève à 308 millions de francs suisses, tandis que l'unité a généré en 2018 un chiffre d'affaires de 135 millions de francs suisses.

Kühne+Nagel (-0,4%) a cédé du terrain à la veille de la publication de ses résultats semestriels pour lesquels les analystes tablent sur un tassement de la croissance en volumes, tout en s'attendant à ce que le logisticien ait à nouveau fait une performance supérieure à celle du marché.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-0,2%) a un peu fléchi, alors que Nestlé et Roche (chacun +0,02%) ont fait pratiquement du surplace.

La filiale Sandoz de Novartis teste désormais sur l'humain un biosimilaire expérimental du denosumab, initialement développé par Amgen. L'étude de phase I/III "Rosalia" s'attache à confirmer les profils d'efficacité, de sécurité et d'immunogénicité de cette réplique du Prolia, également commercialisé sous la marque Xgeva, chez des patientes ménopausées souffrant d'ostéoporose.

AMS (+5,2%) a fini sur la plus haute marche du podium à la veille de la publication de ses résultats trimestriels. Derrière, Julius Bär (+1,5%) a connu un premier semestre difficile, marqué par un repli des résultats sur tous les fronts. Le groupe bancaire zurichois maintient la barre et espère toujours réduire drastiquement ses coûts sur l'ensemble de l'exercice. Lonza (+0,7%) complète le podium.

Les deux autres bancaires Credit Suisse (-0,2%) et UBS (-0,1%) ont légèrement reculé. La banque aux trois clés dévoile ses résultats trimestriels mardi et les analystes s'attendent à un 2e trimestre difficile.

Sur le marché élargi, Meyer Burger (-15,3%) a averti que les six premiers mois de l'exercice en cours se seront soldés par un résultat net nul. Seule la cession d'activités de découpe de plaques ("wafer") permet au groupe bernois de se raccrocher à l'équilibre.

Un article de presse a alimenté les spéculations sur la possible vente par Dätwyler (+4,6%) d'une de ses divisions. Contacté par AWP, un porte-parole de Dätwyler a expliqué que le groupe d'Uri évalue continuellement les options stratégiques et ne commente pas les rumeurs.

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