Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la séance de mercredi en repli, dans le sillage de la clôture en baisse de Wall Street la veille. Face aux craintes d'une bulle dans le secteur des technologies, les marchés américains ont subi mardi une 3e baisse consécutive.

Wall Street a une nouvelle fois été plombée par la chute des grandes valeurs technologiques, mais également lestée par le repli de la plupart des secteurs du marché. Des informations de presse selon lesquelles le conglomérat SoftBank aurait pris des positions spéculatives très importantes sur certaines valeurs technologiques américaines a mis le feu aux poudres.

Dans son commentaire matinal, John Plassard, de Mirabaud Banque, s'interroge quant à la baisse du Nasdaq la semaine passée. Si "Softbank aurait (prétendument) acheté des valeurs technologiques, pourquoi le Nasdaq continue-t-il à baisser alors que (prétendument) Softbank aurait liquidé toutes ses positions", questionne l'expert.

Ce dernier rappelle que le mois de septembre est historiquement extrêmement volatil, les investisseurs étant lentement de retour après le calme estival. La progression des entreprises de la branche des technologies et l'issue des élections présidentielles américaines représentent également des facteurs qui inquiètent.

Vers 08h10, l'indice SMI notait à 10'232,79 points, soit une baisse de 0,17%, selon les calculs avant Bourse de la banque Julius Bär. L'ensemble des vingt plus grosses capitalisations de la Bourse suisse s'affichait en repli, la palme en la matière revenant à Richemont (-0,7%).

Le groupe de luxe genevois a annoncé étudier la possibilité de simplifier sa structure actionnariale et l'opportunité d'octroyer aux détenteurs de capitaux en Afrique du Sud des titres A de l'entreprise. L'entreprise suspend ainsi provisoirement son programme de loyauté pour les actionnaires. La mesure devrait permettre de simplifier l'échange d'actions transfrontière des titres A entre les investisseurs à la Bourse suisse SIX et celle à Johannesburg.

Les trois poids lourds de la cote, Roche (-0,1%), Novartis (-0,1%) et Nestlé (0,1%) s'inscrivaient dans la tendance de l'indice SMI.

Roche a fait part du lancement d'un volet de recherches cliniques de phase III sur le fenebrutinib contre la sclérose en plaques récurrente ou progressive primaire. Le traitement expérimental est conçu pour inhiber de manière sélective et non permanente la tyrosine kinase de Bruton, de manière à supprimer l'activité et ralentir la progression de la maladie.

En haut de tableau, SGS et Swiss Life demeuraient quasiment à l'équilibre, avec d'infimes repli, suivis par Swisscom (-0,1%) et Geberit (-0,1%).

Sur le marché élargi, SFS (+0,9%) a indiqué avoir constaté un redressement de son activité au troisième trimestre, bien que les recettes accusent un tassement de l'ordre de 5% sur un an. Mais la prudence reste de mise pour la suite de l'exercice.

Lalique (pas de cours disponible) a subi une chute de ses recettes au premier semestre, en partie compensée par un coup de rabot sur les dépenses. La perte nette est cependant creusée à 10,6 millions d'euros, contre -2,8 millions lors des six premiers mois de 2019.

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