BRASILIA, 6 novembre (Reuters) - Le juge anticorruption Sergio Moro, qui a accepté le poste de ministre de la Justice dans le futur gouvernement brésilien, a promis mardi que son ministère ne servirait pas à des persécutions politiques.

Le magistrat, à l'origine de la condamnation pour corruption de l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, a dit avoir accepté la proposition du président élu Jair Bolsonaro par crainte de voir l'impunité revenir au Brésil.

Son ministère, a-t-il ajouté, s'appuiera sur les méthodes qu'il a lui-même utilisées en tant que magistrat pour lutter contre la corruption dans le cadre de l'opération "Lava Jato" (Lavage express), une enquête tentaculaire qui a conduit à l'incarcération pour corruption de dizaines de responsables politiques et de dirigeants d'entreprise.

Bolsonaro, qui prendra ses fonctions en janvier, et le juge Moro se sont mis d'accord jeudi dernier sur la nomination du second à la tête du ministère de la Justice et de la Sécurité publique.

"Ses actions de lutte contre la corruption et contre le crime organisé, ainsi que son respect du droit et de la constitution, doivent nous servir de guide", a déclaré le président-élu, issu de l'extrême droite. (Anthony Boadle Henri-Pierre André pour le service français)