Chaque jour qui passe réduit les chances de conclure un accord avec Londres sur la future relation entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, a déclaré mercredi la présidence de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

La cheffe de l'exécutif européen n'a consacré que quelques phrases seulement au sujet brûlant du Brexit dans son discours annuel sur l'état de l'Union, insistant davantage sur la relance économique post-pandémique et sur les investissements dans le numérique et en faveur du climat. Mais elle a prévenu les Britanniques qu'il ne restait que "très peu de temps".

"A chaque jour qui passe, les chances d'un accord (qui serait conclu) dans les temps commencent à s'estomper", a-t-elle dit à la tribune du Parlement européen.

Ursula von der Leyen a par ailleurs réaffirmé que l'accord de Brexit qui définit les modalités du divorce a été négocié et ratifié par les deux entités, et mis Londres en garde: cet accord, a-t-elle dit, "ne peut pas être modifié, négligé ou écarté unilatéralement".

"C'est une question de droit, de confiance et de bonne foi", a-t-elle ajouté alors que le gouvernement de Boris Johnson, assumant une transgression du droit international, a soumis au vote de la Chambre des communes un projet de loi qui vise précisément à affranchir le Royaume-Uni de certaines clauses de l'accord de Brexit.

Ce projet de loi a passé un premier obstacle lundi, en dépit d'une opposition grandissante dans les rangs de son Parti conservateur, et les débats se poursuivent au Parlement de Westminster.

(Gabriela Baczynska; version française Henri-Pierre André, édité par Blandine Hénault)