Daimler, propriétaire de Mercedes-Benz, et l'équipementier automobile ont passé un accord en 2017 pour concevoir en commun des voitures autonomes, à l'exemple de bien de leurs concurrents.

"Il y a aura des véhicules de test dans les rues dans les mois qui viennent", dit Volkmar Denner, président du directoire de Bosch, sans être plus précis.

L'alliance du leader mondial des voitures de luxe et du premier équipementier automobile mondial vient équilbrer la pression exercée par de nouveaux venus tels que les services de voitures avec chauffeur Uber et Didi, qui travaillent eux aussi sur la voiture autonome.

Waymo, la filiale ad hoc d'Alphabet, a dit en janvier qu'elle avait démarré les tests de véhicules autonomes à Atlanta; ce sont au total 25 villes des Etats-Unis dans lesquelles Waymo procède à de tels essais.

"En dehors de véhicules à autonomie élevée de niveau 3, nous proposerons aussi des véhicules entièrement autonomes - de niveau 4 à 5 - en conduite urbaine dans un avenir prévisible", dit Wilko Stark, vice-président de la stratégie de Daimler et de Mercedes-Benz.

Une voiture de niveau 3 nécessite encore un volant et la présence du conducteur qui peut reprendre les commandes si nécessaire, alors qu'un véhicule de niveau 4 est doté en principe de fonctionnalités pouvant se passer d'un conducteur en se déplaçant dans des voies réservées. Un véhicule de niveau 5 n'a même plus de volant.

"La grande différence par rapport à la concurrence c'est que nous concevons nos véhicules comme des robotaxis dès le départ et non pas comme un paquet de technologies implantées sur des véhicules de série; il ne s'agit pas de faire les choses à moitié", ajoute Stark.

Dans le même hebdomadaire, Matthias Zink, patron de la division Automotive OEM de l'équipentier automobile Schaeffler, déclare que ce dernier a enregistré des commandes représentant au moins un milliard d'euros de chiffre d'affaires dans le domaine de la mobilité électrique.

Schaeffler, principal actionnaire de l'équipementier Continental, a créé cette année sa propre filiale de mobilité électrique.

Interrogé sur d'éventuelles acquisitions, Klaus Rosenfeld, le président du directoire de Schaeffler, répond, dans le même entretien, que l'équipementier vise des acquisitions petites et ciblées et qu'il dispose de ce point de vue d'un grand terrain de chasse.

(Christoph Steitz, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Continental, Daimler, Alphabet, Schaeffler