L'action, qui a ouvert en hausse de 4,6% à Stockholm, avançait de 3% à 80,93 couronnes suédoises vers 8h15 GMT.

L'équipementier télécoms suédois a misé sur la 5G pour se redresser et pourrait profiter de la défiance de certains pays à l'égard du chinois Huawei, le numéro un mondial du secteur, dont les équipements sont soupçonnés d'être utilisés à des fins d'espionnage par Pékin.

Hors charges de restructuration et autres coûts liés à son activité Business Support System (BSS), la marge d'exploitation a augmenté de 7% à 8,7%. Il s'agit de la quatrième hausse trimestrielle consécutive, traduisant une amélioration constante de la rentabilité du groupe grâce notamment aux économies réalisées récemment.

Ericsson a annoncé le 10 janvier qu'il provisionnerait une charge de 6,1 milliards de couronnes suédoises (594 millions d'euros) pour le quatrième trimestre liée à sa division déficitaire BSS, qui fournit des produits de facturation en temps réel et qui fait partie de son pôle de Services numériques.

Ericsson, qui a également pour concurrent le finlandais Nokia, a réalisé sur le trimestre une marge brute ajustée de 36,3%, contre 31,7% attendue par les analystes. L'objectif de marge du groupe est de 37-39% à l'horizon 2020.

"Même si les coûts liés aux contrats stratégiques et aux tests de la 5G en condition réelle auront un impact sur la marge à court terme, ils nous permettront d'atteindre nos objectifs pour 2020 et 2022 tout en renforçant nos activités sur le long terme", déclaré le directeur général Borje Ekholm, cité dans un communiqué.

Ericsson a accusé au quatrième trimestre une perte de 1,9 milliard de couronnes (185 millions d'euros) contre une perte de 19,3 milliards un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une perte de trois milliards attendue par les analystes interrogés par Reuters.

Les ventes sur un an sont passées de 57,9 milliards de couronnes à 63,8 milliards, contre un consensus de 61 milliards.

Ericsson a dit évaluer les charges de restructuration pour l'ensemble de l'année 2019 entre trois et cinq milliards de couronnes.

(Helena Soderpalm et Olof Swahnberg; Claude Chendjou pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)