Cette décision marque un autre sujet de discorde entre la Commission européenne et la Hongrie. Les tensions entre Bruxelles et le Premier ministre hongrois Viktor Orban se sont accrues ces derniers mois, notamment à cause de l'opposition de Budapest à de nouvelles sanctions contre la Russie.

Au début de l'année, la Hongrie a déclaré que les camions de plus de 7,5 tonnes et les camions immatriculés à l'étranger de plus de 3,5 tonnes ne pourraient pas bénéficier du carburant subventionné à 480 forints (1,31 $) le litre, mais devraient payer les prix du marché.

M. Breton, responsable de l'industrie à la Commission européenne, a déclaré que cela signifiait que les véhicules portant des plaques d'immatriculation d'autres pays de l'UE devraient payer le carburant 50 à 60 % plus cher que les véhicules portant des plaques d'immatriculation hongroises, ce qui constitue une discrimination indirecte et va à l'encontre des règles européennes.

"Je vous demande de nous fournir votre réponse en ce qui concerne la justification et la période de validité de ces mesures, qui pourraient constituer des violations du droit européen", a déclaré M. Breton dans une lettre adressée au ministre hongrois de la technologie.

"Je vous demande également de suspendre l'application de ces mesures jusqu'à ce que leur conformité avec le droit de l'UE soit assurée", a-t-il écrit.

M. Breton a déclaré que la Commission européenne se réservait le droit de lancer une procédure d'infraction urgente pouvant déboucher sur une action en justice contre la Hongrie et d'éventuelles amendes.

La Hongrie a déclaré que la mesure avait été déclenchée par le tourisme pétrolier et l'augmentation du trafic de transit qui a fait grimper la consommation de carburant.

(1 $ = 367,1000 forints)