PARIS, 23 décembre (Reuters) - La SNCF ne pourra pas aller au-delà des propositions contenues dans le projet d'accord soumis jeudi soir aux organisations syndicales pour éviter que la grève des contrôleurs ne perturbe le trafic lors du week-end de Nouvel An après les annulations de trains déjà prévues pour Noël, a prévenu vendredi Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs.

"On a tout donné", donc si les organisations syndicales, qui doivent se prononcer avant la mi-journée, refusent de valider ces propositions, "il n'y a plus de projet d'accord", a-t-il dit vendredi sur France Inter.

"On a tout donné pour que aujourd'hui à midi on puisse dire que ce projet d'accord nous permettra de sauver le week-end du Nouvel An, c'est bien ça notre objectif au travers de cet accord", a-t-il ajouté.

Ce projet d'accord, formalisé vendredi à l'issue de discussions avec quatre organisations syndicales représentatives du groupe (CGT Cheminots, Unsa Ferroviaire, Sud-Rail et CFDT Cheminots), prévoit notamment 200 emplois supplémentaires en 2023, une "garantie de la progression" des salaires, ainsi qu'un relèvement de la prime spécifique des chefs de bord de 600 à 720 euros bruts annuels, a résumé Christophe Fanichet.

Des milliers de chefs de bord constitués en collectif ont décidé de faire grève à partir de ce vendredi et jusqu'à dimanche pour réclamer des avancées salariales et un meilleur déroulement de carrière.

Les quatre syndicats représentatifs du groupe n'ont pas appelé à la grève mais Sud-Rail et la CGT Cheminots ont maintenu leur préavis de grève afin de permettre aux cheminots qui le souhaitent d'arrêter le travail.

Selon les prévisions de la SNCF, deux TGV sur trois circuleront ce vendredi et trois sur cinq samedi et dimanche. (Rédigé par Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)