Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en baisse lundi, le Dax perdant 0,66%, au terme d'une année boursière largement positive, malgré le différend commercial persistant entre Washington et Pékin.

L'indice vedette a terminé en recul de 88,1 points à 13.249,01 points, mais il s'est apprécié de 25,5% sur les douze derniers mois après avoir plongé de 18% en 2018.

Le MDax des valeurs moyennes a lui reculé vendredi de 0,79% à 28.312,80 points, mais il a engrangé un gain annuel de 31%.

La forte remontée des cours depuis janvier doit à l'action des banques centrales sur fond de ralentissement économique persistant, surtout en zone euro: la Réserve fédérale américaine (Fed) a de nouveau rabaissé ses taux et la Banque centrale européenne (BCE) a continué elle d'abaisser les siens et a repris depuis novembre son programme de rachats d'actifs nets mis en sommeil fin 2018.

L'année aura été par ailleurs compliquée côté géopolitique, les nerfs des investisseurs étant mis à rude épreuve avec le feuilleton interminable du Brexit et le conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis, avec une dose d'inconnue sur l'issue de ces dossiers qui plane sur l'année 2020.

Si la grande majorité des analystes estime que la Bourse ne sera pas aussi faste l'an prochain, une croissance d'à peine 3% du Dax suffirait pour lui faire inscrire un nouveau record historique, celui de 13.596 points datant de début 2018.

- MTU AERO ENGINES (-1,70% à 254,60 euros): le fabricant d'éléments de moteurs d'avion, promu au Dax en 2019, a subi des prises de bénéfices mais son cours ressort avec la plus forte hausse de l'année, à plus de 60%.

- l'équipementier ADIDAS (-0,92% à 289,80 euros) le suit avec un bond annuel de 59%, devant l'énergéticien RWE (+1,07% à 27,35 euros et +44% sur un an).

- Le géant des progiciels SAP (-0,89% à 120,32 euros), qui a dernièrement changé de dirigeant, a lui gagné près de 40% sur un an et consolidé sa place de première capitalisation (149 milliards d'euros) dans l'indice.

- DEUTSCHE BANK (+0,16% à 6,92 euros): L'action de la première banque allemande est la moins chère du marché, son cours ayant dégringolé ces dernières années après une succession de scandales et de plans de restructuration, le dernier en date lancé en juillet.

- WIRECARD (+1,13% à 107,50 euros) a fini la séance en tête mais le prestataire de paiements affiche le pire bilan annuel, négatif de près de 20%, sur fond de révélations de presse sur des supposées fraudes comptables, notamment en Asie, qui ont terni l'image du promu au Dax de l'année 2018.

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