CARACAS, 4 février (Reuters) - Le leader de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido a accusé lundi le gouvernement du président Nicolas Maduro de chercher à transférer quelque 1,2 milliard de dollars de la banque publique de développement Bandes vers sa filiale en Uruguay.

Guaido, qui a à plusieurs reprises accusé le gouvernement de Maduro de chercher à détourner des fonds publics, n'apporte pas d'éléments de preuve à l'appui de son accusation.

Des courtiers vénézuéliens ont expliqué que le pouvoir en place à Caracas tente de se servir de la filiale de Bandes en Uruguay pour compenser les effets négatifs des sanctions économiques décrétées par l'administration américaine.

Donald Trump a annoncé qu'il reconnaissait et soutenait Juan Guaido lorsque ce dernier s'est proclamé chef de l'Etat par intérim lors d'une manifestation dans la capitale vénézuélienne en janvier.

"Dans cette affaire, nous appelons l'Uruguay à ne pas leur permettre de voler", a lancé Guaido dans une déclaration télévisée devant le parlement dont il est le président.

L'Uruguay, comme le Mexique, a choisi d'observer une position de neutralité dans la crise au Venezuela qui a vu nombre d'Etats sud-américains se ranger derrière le chef de l'opposition.

Douze pays de l'Union européenne ont reconnu lundi Juan Guaido en tant que chef de l'Etat par intérim. Il s'agit de la France, du Royaume-Uni, de l'Espagne, de l'Allemagne, de l'Autriche, du Danemark, de la Suède, du Portugal, des Pays-Bas, de l'Estonie, de la République tchèque et de la Pologne.

L'Italie et l'Irlande ont cependant refusé de suivre leur exemple. (Vivian Sequera et Corina Pons; Pierre Sérisier pour le service français)