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WASHINGTON, 2 avril (Reuters) - Le président américain, Joe Biden, et le président chinois, Xi Jinping, ont effectué mardi leur premier entretien direct depuis leur réunion de novembre, le prédident américain souhaitant aborder nottament les questions relatives à Taïwan ou encore à l'Ukraine.

Joe Biden devait profiter de cet appel pour réaffirmer le soutien des États-Unis à la "politique d'une seule Chine" de Pékin et rappeler l'importance de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan, selon un haut fonctionnaire de l'administration américaine, qui a souhaité rester anonyme.

En novembre, Joe Biden et Xi Jinping ont convenu de rétablir des communications militaires et de coopérer dans la lutte contre la production de fentanyl. Depuis cet entretien, Joe Biden a déclaré aux journalistes qu'il considérait toujours Xi Jinping comme un dictateur, un commentaire qui a irrité Pékin.

Mardi, les deux dirigeants devaient discuter également des préoccupations concernant le soutien de la Chine à la guerre de la Russie contre l'Ukraine, de ses pratiques commerciales économiques, des violations des droits de l'homme au Xinjiang et de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, a indiqué le responsable américain.

Joe Biden souhaitait également mettre en garde Pékin contre l'escalade des affrontements en mer de Chine méridionale, que la Chine revendique presque entièrement au mépris du droit international.

Autre sujet de discussion, la concurrence entre les deux grandes puissances économiques et les moyens d'éviter les conflits.

"Une concurrence intense nécessite une diplomatie intense pour gérer les tensions, répondre aux perceptions erronées et prévenir les conflits involontaires. Cet appel est l'un des moyens d'y parvenir", a déclaré le haut fonctionnaire. (Reportage Nandita Bose et David Lawder à Washington ; avec la contribution de Steve Holland ; version française Mathias de Rozario, édité par Blandine Hénault)