BRUXELLES, 18 février (Reuters) - Si le gouvernement britannique demandait une extension des discussions sur le Brexit, personne en Europe ne s'y opposerait, déclare le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans une interview accordée au quotidien allemand Stuttgarter Zeitung.

La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne est pour l'heure programmée le 29 mars prochain au soir, dans 39 jours. Mais Londres a la possibilité de demander une prolongation des négociations lancées en application de l'article 50 des traités européens.

Face à l'incapacité de Theresa May de réunir une majorité à la Chambre des communes sur l'accord de retrait qu'elle a négocié avec Bruxelles et que les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept ont entériné en novembre dernier, l'idée de repousser la date du divorce semble pour de nombreux responsables européens la seule à même d'éviter le "saut dans le vide" qu'entraînerait un Brexit sans accord.

"Toute décision visant à demander davantage de temps relève du Royaume-Uni. Si une telle requête devait être formulée, nul en Europe ne s'y opposerait. Si vous me demandez de combien de temps ce retrait pourrait être repoussé, je n'ai aucun calendrier en tête", déclare Juncker à la Stuttgarter Zeitung.

LE POINT sur les négociations du Brexit: (Jan Strupczewski Henri-Pierre André pour le service français)