LONDRES, 19 janvier (Reuters) - Le distributeur de matériel électrique Kesa a fait état jeudi d'une baisse de ses ventes pendant la période des fêtes et dit ne pas anticiper d'amélioration de la conjoncture dans l'immédiat, ce qui fait chuter son cours de Bourse.

Dans les premiers échanges, l'action Kesa, qui a perdu près de la moitié de sa valeur sur l'année écoulée, perd plus de 9% à 70,35 pence dans un marché stable.

Le groupe britannique affiche un chiffre d'affaires à magasins comparables en recul de 4,7% chez sa principale filiale, Darty France, entre le 1er novembre et le 8 janvier. Les analystes anticipaient un repli compris entre 1% et 4,8%

Au deuxième trimestre, la baisse des ventes avait été de 3,6%. Kesa estime que le marché français restera difficile au moins jusqu'à l'élection présidentielle. Le résultat annuel de Darty France dans la distribution sera en baisse, prévient Kesa.

Au Royaume-Uni, les ventes de l'enseigne britannique Comet ont dégringolé de 14,5% à magasins comparables. Les analystes anticipaient une chute de 10-20%, à comparer à une baisse de 15,1% lors de la période précédente.

Comet, déficitaire, doit être vendu le 3 février à la société d'investissement OpCapita pour la somme symbolique de deux livres. En outre, OpCapita recevra une indemnité de 50 millions de livres pour reprendre Comet.

La marge brute a chuté de 60 points de base chez Darty France mais a augmenté de 20 points chez Comet.

Au total, le chiffre d'affaires des activités maintenues de Kesa a reculé de 1,3% à magasins comparables. La marge brute a baissé de 90 points de base.

Les spécialistes de la distribution de matériel électrique comme MediaMarkt Saturn ou Dixons doivent faire face à la concurrence à prix cassé de la grande distribution et de l'internet pour attirer de consommateurs qui ont tendance à se serrer la ceinture.

Mardi, Dixons a annoncé des ventes de Noël en baisse mais a dit avoir fait mieux que ses concurrents britanniques Argos et Comet sans avoir a baisser ses prix. (James Davey, Danielle Rouquié pour le service français, édité par Catherine Monin)