TREIZE BLESSÉS DANS UNE EXPLOSION À LYON, UN SUSPECT RECHERCHÉ

LYON - Un suspect était recherché vendredi soir après l'explosion d'un colis piégé qui a fait 13 blessés dans l'après-midi dans le centre de Lyon.

Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une "enquête de flagrance des chefs de tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et d’association de malfaiteurs terroriste criminelle". L'enquête a confiée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) en co-saisine avec la DGSI, la Direction générale de la sécurité intérieure.

Le colis piégé, qui renfermait des boulons, a été déposé en fin d'après-midi devant une boulangerie de la rue Victor Hugo, près de la gare de Lyon-Perrache, par un homme d'une trentaine d'années circulant à vélo, a-t-on appris de sources policières.

Le suspect a été filmé par les caméras de la vidéosurveillance municipale. Vêtu d'un bermuda beige et d'un haut noir, il a le visage dissimulé par une capuche, des lunettes de soleil et une écharpe. La police nationale a diffusé dans la soirée un appel à témoins.

La déflagration a fait 13 blessés légers, dont onze ont été hospitalisés, a-t-on précisé de source proche de la police. Selon les pompiers, les victimes, dont une petite fille selon le maire du IIe arrondissement de Lyon, sont majoritairement blessées aux jambes par des éclats de verre et de métal.

Dès l'annonce de l'explosion, Emmanuel Macron, interviewé sur la chaîne Youtube "HugoDécrypte" en vue des européennes, a parlé d'"une attaque" et la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a évoqué sur Twitter un "attentat terroriste".

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EPROUVÉE PAR LES AFFRES DU BREXIT, MAY REND LES ARMES EN LARMES

LONDRES - Au bord des larmes, Theresa May a annoncé vendredi sa démission, ouvrant la voie à l'arrivée au pouvoir d'un nouveau Premier ministre qui pourrait vouloir une rupture plus nette entre le Royaume-Uni et l'Union européenne pour sortir de l'impasse sur le Brexit.

Theresa May, qui "regrette profondément" de ne pas avoir pu mener à bien la sortie de l'UE, désormais prévue le 31 octobre, quittera ses fonctions de chef du Parti conservateur le 7 juin. Le processus de désignation de son successeur débutera la semaine suivante.

Le futur chef de file des Tories, qui sera choisi avant les vacances parlementaires, deviendra Premier ministre.

Theresa May, qui avait succédé à David Cameron en juillet 2016, dans la foulée de la victoire du camp du Brexit au référendum du 23 juin 2016, expédiera les affaires courantes dans l'intervalle.

Son ancien ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, donné favori pour lui succéder, a donné le ton au sujet du Brexit : "Nous quitterons l'UE le 31 octobre, accord ou pas", a-t-il insisté lors d'une conférence économique en Suisse.

EN DIRECT Theresa May démissionnera le 7 juin

CHRONOLOGIE Les trois années agitées de May à Downing Street

RÉACTIONS à l'annonce de la démission de May

ENCADRE Comment sera choisi le successeur de May

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DES EUROPÉENNES CRUCIALES POUR L'UE ET POUR LES PARTIS FRANÇAIS

PARIS - Les élections européennes, organisées dimanche en France, sont lourdes d'enjeux pour l'avenir de l'UE mais aussi pour tous les partis politiques français, qui cherchent à compter leurs forces deux ans après la bourrasque du printemps 2017.

Les 47 millions d'électeurs inscrits sont appelés à départager les 34 listes - un record - au premier rang desquelles celles du Rassemblement national (RN) et de La République en marche (LaRem), engagées dans un duel sans merci, mis en scène par Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Cette bataille pour la première place, au goût de second tour bis de la dernière présidentielle, a largement occulté les autres partis en lice, Républicains et France insoumise en tête, cantonnés malgré eux aux seconds rôles.

La liste RN est créditée de 24,5% des intentions de vote et celle de LaRem et du MoDem de 23%, dans un sondage Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France publié vendredi.

NÉERLANDAIS ET BRITANNIQUES étaient jeudi les premiers à voter pour les européennes. Aucune projection n'a été diffusée au Royaume-Uni.

Aux Pays-Bas en revanche, le Parti travailliste a créé la surprise en remportant le scrutin européen. Un sondage Ipsos réalisé à la sortie des urnes crédite la liste emmenée par le commissaire européen Frans Timmermans est créditée de plus de 18% des voix, soit deux fois plus qu'en 2014, alors qu'elle n'arrivait qu'en troisième position dans les intentions de vote.

Le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) du Premier ministre Mark Rutte et Le Forum pour la démocratie du nationaliste Thierry Baudet, qui faisaient jeu égal dans les sondages, prennent respectivement les deuxième et troisième places avec 14 et 11%, selon Ipsos.

Les IRLANDAIS étaient appelés à leur tour aux urnes ce vendredi. Les bureaux de vote ont également ouvert en RÉPUBLIQUE TCHÈQUE, où le scrutin est organisé sur deux jours.

SLOVAQUES, LETTONS et MALTAIS voteront samedi. Les autres pays voteront dimanche.

LE POINT sur les élections européennes

ENCADRE Quatre jours de scrutin et 427 millions d'électeurs à travers l'Europe

GRAPHIQUE Les élections européennes https://tmsnrt.rs/2W2QWzv

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DES MILLIERS DE JEUNES À NOUVEAU MOBILISÉS POUR LE CLIMAT

PARIS - Plusieurs milliers de personnes, dont beaucoup d'adolescents, ont défilé vendredi à Paris et ailleurs en France pour exhorter les responsables politiques à prendre des mesures plus énergiques contre le dérèglement climatique.

Des manifestations étaient organisées dans toutes les autres grandes villes de France et dans de nombreux autres pays, comme lors de la précédente journée de ce genre, le 15 mars. Les organisateurs espéraient réunir plus d'un million de personnes au total dans au moins 110 pays.

Cette nouvelle mobilisation mondiale, inspirée par l'égérie suédoise Greta Thunberg, avait un écho particulier en France, à l'avant-veille des élections européennes dont la campagne a tourné en partie autour des questions écologiques.

Comme à l'accoutumée dans les manifestations pro-climat, les slogans tels que "Je suis climat", "there is no planet B" ont fleuri dans le cortège parisien, qui s'est élancé de l'Opéra, sous le soleil, vers la place de la République. Des "Macron démission" ont également retenti dans la foule.

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TRUMP ANNONCE L'ENVOI DE 1.500 SOLDATS AU MOYEN-ORIENT

WASHINGTON - Donald Trump a annoncé vendredi l'envoi de 1.500 militaires américains supplémentaires au Moyen-Orient, des renforts présentés comme une mesure de protection nécessaire face à l'Iran, que Washington accuse d'être directement responsable des actes de sabotage qui ont visé il y a une dizaine de jours quatre pétroliers au large des Emirats arabes unis.

Le Pentagone a précisé que sur ces 1.500 militaires supplémentaires, 900 seraient envoyés dans la région. Les 600 autres y sont déjà stationnés mais leur déploiement va être prolongé. Aucun soldat envoyé en renfort n'ira en Irak ou en Syrie, indique le département de la Défense.

"Il s'agit de forces défensives", a insisté Katie Wheelbarger, sous-secrétaire à la Défense chargée des questions liées à la sécurité internationale. Le nombre avancé par Trump est à comparer aux 70.000 soldats américains actuellement stationnés dans une zone allant de l'Egypte à l'Afghanistan.

L'armée américaine a par ailleurs formellement accusé vendredi les gardiens de la Révolution, le corps d'élite des forces iraniennes, d'être directement responsables des "actes de sabotage" qui ont visé quatre tankers, dont deux pétroliers saoudiens, le 12 mai dernier au large des Emirats arabes unis.

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QUATRE MORTS SUR LES PENTES DE L'EVEREST, REVOL AU SOMMET

KATHMANDOU - Trois himalayistes indiens et un guide népalais ont trouvé la mort ces deux derniers jours sur les pentes de l'Everest, ce qui porte à sept le nombre de tués depuis le début de la période la plus propice à l'ascension du point culminant de la planète, rapportent vendredi les autorités népalaises.

Cent vingt grimpeurs ont atteint le sommet jeudi, mais certains ont dû patienter longtemps en raison de la surfréquentation de la voie normale, ce qui a pu aggraver leur état.

Parmi eux se trouvait Elisabeth Revol, qui est devenue la première Française à réussir l'ascension sans oxygène, un an et demi après son sauvetage hors normes au Nanga Parbat, rapporte la presse. Elle a en outre gravi vendredi le Lhotse voisin (8.516 m).