À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,41% à 5.319,39 points vers 8h45 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,23% tandis qu'à Londres, le FTSE parvient à grappiller 0,09%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,39%, le FTSEurofirst 300 abandonne 0,2% et le Stoxx 600 cède 0,17%.

Le rebond des marchés européens mardi, soutenu par l'évocation d'une rencontre fin juin entre les présidents américains et chinois sur le commerce, n'aura pas duré longtemps.

Donald Trump a déclaré mardi que les négociations la Chine n'avaient pas capoté, qualifiant le bras de fer que se livrent Washington et Pékin de "petite querelle".

En attendant une avancée réelle dans ce dossier, l'actualité macro et micro-économique revient sur le devant de la scène.

Les investisseurs ont appris que l'Allemagne avait renoué avec la croissance au premier trimestre 2019 avec une hausse de 0,4% de son produit intérieur brut, un chiffre conforme aux attentes, selon des données préliminaires.

"La question principale porte maintenant sur la capacité de l'Allemagne à maintenir ce rythme de croissance sur le reste de l'année, l'exposition au commerce international pourrait peser sur la conjoncture", fait remarquer dans une note Stéphane Déo, stratège chez LBPAM.

En Chine, les dernières statistiques sont moins réjouissantes. La deuxième économie mondiale a annoncé mercredi une croissance nettement plus faible qu'attendu de ses ventes au détail (+7,2% en avril) et de sa production industrielle (+5,4%), des statistiques qui plaident en faveur de nouvelles mesures de soutien à l'économie.

"Il n'y a rien pour adoucir ces chiffres qui sont tout bonnement mauvais et montrent que le rebond de mars était probablement un feu de paille ou une distorsion liée au Nouvel An chinois", commente Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

D'autres indicateurs, européens et américains, viendront ponctuer la séance avec notamment la deuxième estimation du PIB en zone euro, à 9h00 GMT. En première estimation le 30 avril, la croissance des pays membres de l'union monétaire avait été annoncée à 0,4%.

VALEURS

Après avoir déjà perdu 2,3% la veille, Renault continue de souffrir en Bourse (-4,03%) dans le sillage des résultats et des prévisions décevantes de son partenaire Nissan qui a chuté de 6,5% à Tokyo. Le secteur automobile enregistre la plus forte baisse sectorielle avec un repli de 1,3%.

Crédit Agricole cède 3,21% après avoir fait état d'un bénéfice net inférieur aux attentes au premier trimestre, au cours duquel la hausse des charges a éclipsé la baisse des provisions pour mauvaises créances.

La banque entraine avec elle les autres titres bancaires cotés au CAC 40: Société générale perd 1,86% et BNP Paribas 1,58%.

Parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600, Eutelsat recule de 4,34%, l'opérateur de satellites ayant abaissé sa prévision de chiffre d'affaires 2018/2019.

Les trois plus fortes hausses du SBF 120 sont pour Eiffage (+2,95%), CGG (+4,75%) et Europcar Mobility(+2,73%) qui se distinguent après avoir publié leur résultats trimestriels et confirmé leurs prévisions annuelles.

Ailleurs en Europe, Compass prend la tête du Footsie 100 (+3,41%) après avoir relevé sa prévision annuelle de croissance organique. Le producteur d'électricité RWE gagne 3,43% à Francfort grâce à son bénéfice supérieur aux attentes au premier trimestre.

EN ASIE

L'indice Nikkei japonais a regagné 0,58% après sept séances consécutives de baisse mais plusieurs résultats trimestriels décevants, comme ceux de Nissan, ont limité sa progression.

En Chine, les indices boursiers ont fini sur une hausse plus nette en anticipation des relances économiques que pourraient mettre en place Pékin à la suite des statistiques du jour moins favorables que prévu. L'indice composite de la Bourse de Shanghai a gagné 1,91% et le CSI 300 des grandes capitalisations a avancé de 2,25%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse mardi et effacé une partie de ses pertes de la veille, les déclarations jugées rassurantes des Etats-Unis et de la Chine sur le commerce ayant favorisé un retour sur les valeurs les plus éprouvées récemment, industrielles et technologiques en tête. [.NFR]

L'indice Dow Jones a gagné 0,82%, le S&P-500 a pris 0,80% et le Nasdaq Composite a progressé de 1,14%.

Les futures sur les indices américains signalent pour l'heure une ouverture sans grand changement mercredi avant plusieurs indicateurs américains attendus à partir de 12h30 GMT.

TAUX

Le rendement des obligations d'État allemandes à 10 ans est tombé à son plus bas niveau depuis octobre 2016, à -0,099%, la faiblesse des données chinoises et les tensions commerciales persistantes entre les États-Unis et la Chine alimentant l'attrait des investisseurs pour cette valeur refuge.

Le rendement des Treasuries à 10 ans recule également, de deux points de base, sous 2,4%.

CHANGES

Les variations restent limitées sur le marché des devises où les cambistes se gardent de prendre position avant plusieurs indicateurs européens et américains. Le dollar recule légèrement face à un panier de devises de référence et l'euro évolue autour de 1,1210.

PÉTROLE

Les cours du pétrole baissent après l'annonce par l'American Petroleum Institute (API) d'une augmentation surprise des stocks de brut américains la semaine dernière et en réaction à la hausse moins forte que prévu de la production industrielle en Chine.

Le baril du Brent recule sous 71 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 1% à 61,10 dollars.

(Édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga