À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,67% à 5.722,15 points, soutenu par les résultats de Kering. Le Footsie britannique a perdu 0,05%, pénalisé par le repli du sterling. Le Dax allemand a gagné 0,17%.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,09%, le FTSEurofirst 300 a avancé de 0,14% et le Stoxx 600 de 0,16%, à un plus haut depuis février 2018.

Sur la semaine, le Stoxx 600 a pris 1,57% et le CAC a gagné 1,52%.

Le dossier commercial refait parler de lui et de façon positive en cette fin de semaine alors que les Etats-Unis et la Chine se sont rapprochés d'un accord sur certains aspects de leurs négociations commerciales lors d'une conversation téléphonique entre leurs principaux négociateurs, selon le Bureau du représentant américain au commerce.

Cette annonce contribue à la hausse de Wall Street et par ricochet des Bourses européennes.

Les incertitudes sur le Brexit devraient persister, les ambassadeurs des Vingt-Sept pays partenaires du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne s'étant entendus sur un report au-delà du 31 octobre mais sans fixer de nouvelle date, préférant attendre, sous l'impulsion de la France, le résultat du vote des parlementaires britanniques sur des élections anticipées en décembre.

VALEURS EN EUROPE

Les publications de résultats ont grandement animées la séance.

A Paris, Kering a bondi de 8,74%, sa plus forte progression journalière depuis deux ans, contribuant largement à la hausse de l'indice phare CAC 40. Le groupe de luxe français a annoncé un chiffre d'affaires supérieur aux attentes pour sa marque phare Gucci.

Dans son sillage, Hermès a pris 2,41% et LVMH 1,83%.

Toujours dans le secteur du luxe, l'italien Moncler a fini en tête du Stoxx 600 (+11,33%) grâce à une croissance de ses ventes légèrement supérieure aux attentes au troisième trimestre.

Michelin a pris pour sa part 6,03% après avoir bien résisté, au troisième trimestre, à la dégradation de ses marchés.

Le plus fort repli sectoriel en Europe est revenu à l'indice Stoxx de l'alimentaire et des boissons (-1,68%), plombé par le plongeon du brasseur AB InBev (-11,07%), qui a revu en baisse sa prévision de croissance du bénéfice pour 2019.

Lanterne rouge du CAC, Capgemini a cédé 5,10%, le groupe ayant annoncé tabler sur une croissance annuelle dans le bas de la fourchette de prévisions, dans un contexte de marché moins porteur.

La chute la plus spectaculaire a été pour Ubisoft, qui a décroché de 16,18%, après avoir abaissé ses objectifs financiers 2019-2020.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en hausse, portée par un regain d'espoirs sur le commerce USA-Chine et par les résultats bien accueillis d'Intel.

Le Dow Jones prenait 0,76% alors que le Standard & Poor's 500 progressait de 0,55%, proche d'un plus haut record, et le Nasdaq Composite avançait de 0,71%.

De loin plus forte hausse du Dow, Intel grimpait de 7,54%, le premier fabricant mondial de puces ayant publié des résultats trimestriels supérieurs aux estimations de Wall Street et relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuel.

Le secteur des semi-conducteur à Philadelphie gagnait 1,74% et l'indice Stoxx de la high tech 1,25%.

A la traîne, le géant du commerce en ligne Amazon reculait de 1,01% après avoir présenté des prévisions inférieures aux attentes pour le trimestre des fêtes de fin d'année.

LES INDICATEURS DU JOUR

La stabilité du climat des affaires en Allemagne ne dissipe pas les craintes liées au ralentissement économique, d'autant que les prévisions de croissance et d'inflation dans la zone euro continuent de baisser, montre l'enquête de la Banque centrale européenne (BCE) auprès des prévisionnistes professionnels.

Le moral des ménages américains s'est amélioré au mois d'octobre, selon les résultats définitifs de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan.

TAUX Le rendement du Bund allemand à dix ans a terminé la séance en hausse, à -0,359% contre une clôture la veille à -0,4%. Il avait fini en baisse jeudi après les annonces de la Banque centrale européenne, qui a laissé la porte ouverte à un éventuel assouplissement accru de sa politique monétaire.

Les incertitudes liées au Brexit et au ralentissement économique mondial imposent de maintenir une politique économique accommodante, a déclaré vendredi François Villeroy de Galhau, membre français du conseil des gouverneurs de la BCE.

Sur le marché américain, le rendement des Treasuries à dix ans est en légère hausse, à 1,805%.

L'attention se porte désormais sur les rendez-vous monétaires de la semaine prochaine avec la réunion de la banque centrale du Japon et surtout celle des Etats-Unis, dont les investisseurs anticipent une troisième baisse de taux en un an le 30 octobre.

CHANGES

La livre sterling recule légèrement face au dollar après une information de Reuters selon laquelle la France est favorable à un report de la date du Brexit mais à condition qu'elle soit justifiée et proportionnée, ce qui n'est pas le cas pour le moment, a fait savoir une source proche du chef de l'Etat français.

La devise britannique a perdu près de 1% depuis le rejet mardi par les parlementaires du calendrier accéléré d'adoption de la législation nécessaire au Brexit.

L'"indice dollar" gagne 0,15% face à un panier de devises internationales dont l'euro, qui recule sous 1,11.

PÉTROLE

Le Brent recule à 61,74 dollars le baril (+0,11%) et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,36% à 56,43 dollars.

(Édité par)

par Laetitia Volga