WASHINGTON, 20 mars (Reuters) - La commission du commerce international (ITC) des Etats-Unis a déclaré mercredi que les producteurs locaux étaient pénalisés par des importations d'acier de construction du Canada, de Chine et du Mexique.

Elle permet ainsi la poursuite d'une enquête ouverte le mois dernier par le département du Commerce sur plainte d'une fédération professionnelle et susceptible de déboucher sur une taxation des produits concernés.

Des parlementaires américains, des constructeurs automobiles, le Canada et le Mexique ont chaudement recommandé à l'administration Trump de renoncer aux droits imposés pour des motifs de sécurité nationale aux importations d'acier et d'aluminium à la suite d'un accord passé l'année dernière pour revoir l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena).

L'acier qui fait l'objet de l'enquête est employé sur de gros chantiers, que ce soit des ponts, des immeubles d'habitation ou de bureaux, des parkings ou des infrastructures portuaires.

Si le département du Commerce juge que les importations se déversent aux Etats-Unis à vil prix ou sont indûment subventionnées, ou les deux, et si l'ITC confirme qu'il existe un préjudice, les Etats-Unis imposeront des droits pour une durée de cinq ans dans un premier temps.

Les Etats-Unis ont importé pour 658,3 millions de dollars d'acier de construction du Canada en 2017, le montant étant de 841,7 millions pour les importations chinoises et de 406,6 millions pour les mexicaines.

Le département du Commerce affirme qu'il existe 44 programmes de subventions pour l'acier de construction canadien, 26 pour le chinois et 19 pour le mexicain.

(Tim Ahmann, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)