Le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban a annoncé vendredi qu'une taxe exceptionnelle imposée aux producteurs de médicaments sur la base des revenus nets en 2022 et 2023 augmenterait progressivement, pour atteindre 8 % sur les revenus nets dépassant 150 milliards de forints (398 millions de dollars).

La taxe prélevée en 2022 représente quelque 14 % du bénéfice net de Richter pour les neuf premiers mois de l'année, qui a plus que doublé par rapport à la même période de l'année précédente, grâce à des effets de change favorables.

Les actions de Richter étaient en baisse de 4 % à 8 h 25 GMT.

Au début de l'année, M. Orban a imposé d'importants impôts exceptionnels à toute une série de secteurs, dont les banques, les assureurs, l'énergie et les compagnies aériennes, afin de réduire le déficit, qui devrait atteindre 6,1 % du PIB cette année.

Cette mesure a ébranlé les investisseurs et a rappelé le souvenir de taxes similaires que le populiste Orban avait utilisées pour redresser le budget après son arrivée au pouvoir en 2010.

Orban doit maîtriser le déficit et éviter une récession de l'économie, l'inflation devant s'accélérer à 26-27 % dans les prochains mois.

"La taxe devrait être comptabilisée sous la rubrique Autres dépenses, ce qui réduira proportionnellement le bénéfice d'exploitation et le flux de trésorerie disponible de la société pour 2022", a déclaré M. Richter dans un communiqué.

"Les autres éléments des objectifs financiers fixés pour 2022 et publiés dans le domaine public restent inchangés."

(1 $ = 376,15 forints)