PARIS (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) devrait réaffirmer à l'issue de sa réunion monétaire de jeudi sa disposition à ajuster tous ses outils si nécessaire dans un contexte rendu incertain par la persistance du risque sanitaire, dit-on chez Allianz Global Investors.

La présidente de l'institut d'émission, Christine Lagarde, devrait en outre mettre à profit cette réunion pour rappeler le rôle essentiel de la politique budgétaire dans le soutien à la reprise de l'économie, écrit Franck Dixmier, directeur des investissements obligataires pour la branche de gestion d'actifs de l'assureur allemand, dans une note publiée lundi.

"Le contexte de risque reste élevé face à l'aggravation de la crise sanitaire et aux nouvelles mesures de confinement qui pourraient affecter le profil de croissance des premier et deuxième trimestres", lit-on dans la note.

De nouvelles annonces sont cependant peu probables après celles faites en décembre, lorsque l'institution de Francfort a renforcé sa politique monétaire en augmentant de 500 milliards d'euros son programme d'achats en urgence face à la pandémie (PEPP) pour le porter à 1.850 milliards d'euros et en prolongeant sa durée jusqu'en mars 2022 au moins, estime Franck Dixmier.

"La feuille de route très claire présentée en décembre a bien été comprise par les investisseurs, comme le démontrent les faibles tensions sur les marchés face aux difficultés politiques en Italie", écrit-il.

"La BCE n'acceptera pas une fragmentation financière en zone euro et offre une grande visibilité en ancrant les taux courts sur des niveaux très bas et en influant sur l'ensemble de la courbe."

(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)