CORRECTION Dans notre dépêche de vendredi, merci de noter au 2e paragraphe que le CAC 40 a connu en séance un plus haut depuis début janvier 2008 et non pas fin mars 2008 comme indiqué par erreur

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fait une pause vendredi (-0,13%), le marché reprenant son souffle sur fond d'incertitudes politiques en Italie, après avoir retrouvé ses plus hauts niveaux en plus de dix ans.

L'indice CAC 40 a cédé 7,41 points pour clôturer à 5.614,51 points, dans un volume d'échanges élevé de 5,4 milliards d'euros. Il a touché durant la journée 5.643,15 points, son niveau le plus élevé en séance depuis début janvier 2008. La veille, il avait fini en hausse de 0,98%.

Au cours de la semaine écoulée, l'indice a gagné 1,31%. Ses gains depuis le 1er janvier atteignent désormais 5,68%.

La cote Parisienne a ouvert en légère baisse et a ensuite globalement gardé cette tendance, les investisseurs temporisant pendant que la situation politique italienne reste une source d'inquiétude.

"Nous avons des marchés européens globalement résilients, surtout la partie française", a commenté auprès de l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

Toutefois, "il y a un petit temps d'arrêt (...) Le ralentissement de la progression est lié à la question italienne", ajoute-t-il.

Vendredi, les populistes italiens ont rendu public un "contrat de gouvernement" qui, s'il ne prévoit pas de sortie unilatérale de l'euro, tourne résolument le dos à l'austérité.

Ce programme commun entre le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite) sera en principe présenté lundi au président Sergio Mattarella en vue de former, dans les jours suivants, un gouvernement.

Les investisseurs sont donc restés prudents, préférant prendre quelques profits à l'heure où le CAC 40 a retrouvé ses plus hauts niveaux en dix ans.

En outre, la situation iranienne continuait d'être surveillée, rappelle M. Baradez. La Commission européenne a en effet lancé vendredi une procédure pour bloquer les sanctions américaines contre les entreprises européennes voulant investir en Iran.

"On voit que l'Europe ne veut pas plier, qu'elle va se défendre et ne pas accepter les sanctions sans rien dire", relève ainsi M. Baradez. "Cela reste en toile de fond, et cela peut expliquer que le marché se mette à l'arrêt", ajoute-t-il.

- Ubisoft bondit -

Sur le front des valeurs, Ubisoft a bondi de 4,47% à 88,34 euros, dopé par un bénéfice net en hausse de près de 30% pour son exercice décalé 2017/18.

ADP a reculé de 4,96% à 176,30 euros après des informations du journal Les Echos selon lesquelles le gouvernement pourrait retarder la privatisation de l'entreprise.

Natixis a pris 3,05% à 7,03 euros, porté par un bénéfice net et des recettes en hausse au premier trimestre.

Une partie du secteur des services aux collectivités a fini bien orientée, à l'instar de Veolia (+1,37% à 19,95 euros) et de Suez (+3,33% à 12,58 euros).

Vivendi a reculé de 1,64% à 22,82 euros. Le chiffre d'affaires de la société a certes progressé de 16% au premier trimestre, mais il est ressorti inférieur aux attentes.

Bouygues a été pénalisé (-1,81% à 40,67 euros) par un abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "sur-performance" auparavant par Exane BNP Paribas.

EDF a cédé 0,12% à 12,27 euros. Le Conseil d'Etat a validé vendredi le principe de tarifs réglementés pour l'électricité, dans la mesure où ils visent à garantir aux consommateurs un prix plus stable que les prix de marché pour ce bien de première nécessité.

Air France-KLM a reculé de 1,67% à 7,06 euros. L'intersyndicale d'Air France a écrit vendredi à la nouvelle dirigeante d'Air France-KLM et demande à être reçue immédiatement pour discuter salaires et sortir de la "situation de blocage" dans laquelle la compagnie est empêtrée depuis février.

Vallourec a cédé 2,43% à 5,23 euros. Si le groupe a enregistré au premier trimestre une progression de ses ventes, sa perte nette s'est creusée sur un an, à la suite de dépréciations d'actifs et de charges de restructuration.

Europcar est de son côté reparti à la baisse (-3% à 9,38 euros) après être nettement monté la veille.

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