par Hyunsu Yim et Soo-hyang Choi

SEOUL, 22 novembre (Reuters) - La Corée du Sud a décidé mercredi de suspendre une partie de l'accord militaire signé en 2018 avec Pyongyang après que la Corée du Nord a annoncé avoir réussi le lancement d'un satellite de surveillance.

Pyongyang a déclaré mardi être parvenu à placer en orbite son premier satellite de surveillance et indiqué prévoir de lancer des satellites espions supplémentaires dans un futur proche.

Des responsables à Tokyo et à Séoul ont dit ne pas être en mesure dans l'immédiat de confirmer qu'un satellite avait été placé en orbite par Pyongyang.

Le Premier ministre sud-coréen Han Duck-soo a annoncé mercredi lors d'une allocution télévisée que le gouvernement sud-coréen allait suspendre une partie du pacte intercoréen.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, en visite d'Etat en Grande-Bretagne, avait tenu plus tôt dans la journée une réunion du Conseil de sécurité nationale avec certains ministres et des responsables du renseignement.

La Corée du Sud et la Corée du Nord ont signé en 2018 un accord militaire visant à réduire les tensions dans la péninsule.

Le Conseil de sécurité de la Corée du Sud a déclaré dans un communiqué que la suspension de l'accord impliquerait le rétablissement des opérations de reconnaissance et de surveillance autour de la ligne de démarcation militaire entre les deux pays.

En amont du lancement effectué mardi par Pyongyang, des représentant sud-coréens avaient dit penser que la Russie fournissait de l'aide technique à la Corée du Nord.

Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, s'est rendu en septembre en Russie où il a visité un centre spatial moderne et rencontré le président russe Vladimir Poutine, qui lui a promis l'aide de Moscou pour construire des satellites, dans le cadre d'un rapprochement bilatéral.

(Reportage Hyunsu Yim, Soo-hyang Choi, Josh Smith et Ju-min Park, rédigé par Ed Davies; version française Camille Raynaud)